Commentaire critique et explicatif
2 Rois 18:7
And the LORD was with him; and he prospered whithersoever he went forth: and he rebelled against the king of Assyria, and served him not.
Le Seigneur était avec lui; et il prospéra partout où il allait. Depuis le règne peu glorieux d'Achaz, Juda avait continué à gémir sous le joug assyrien, lorsque, à la suite de la réforme religieuse qu'Ezéchias inaugura, le physique aussi bien que le moral les énergies du peuple ont été réveillées, et en particulier la prospérité agricole du pays est revenue (voir les notes à 2 Chroniques 30:12; 31: 511), qui n'a été interrompue que pour un bref l'espace dans la 14e année de son règne. Ses sujets jouissaient sans être dérangés, le fruit de la vigne seulement excepté (Ésaïe 5:11 - Ésaïe 5:12), le produit abondant de le pays (Ésaïe 7:15; Ésaïe 7:21 - Ésaïe 7:25 ).
Il s'est rebellé contre le roi d'Assyrie et ne l'a pas servi - c'est-à-dire le tribut annuel que son père avait prévu de payer, lui, avec une précipitation imprudente. . Poursuivant la politique d'un souverain véritablement théocratique, il fut, par la bénédiction divine qui reposait sur son gouvernement, élevé à une position de grande force publique et nationale. Shalmaneser s'était retiré de Palestine, étant engagé dans une guerre avec Tyr, ou était probablement mort; et assumant, par conséquent, cette pleine souveraineté indépendante que Dieu avait établie sur la maison de David, il secoua à la fois le joug assyrien, et, par un mouvement énergique contre les Philistins, récupéra de ce peuple le territoire qu'ils avaient pris à son père. Ahaz (2 Chroniques 28:18). Outre la reprise de l'activité et de la vigueur morale du peuple de Juda, liées à la prospérité matérielle du pays, et aux réformes religieuses menées par Ézéchias, et qui, sans doute, fut le principal motif qui l'a poussé à secouer le joug assyrien, il faut tenir compte de l'influence secrète de l'Égypte sur les conseils de ce roi. Il a dû paraître un objet de la plus haute importance aux monarques égyptiens de fortifier leur pays contre les empiétements de l'Assyrie, en s'assurant l'aide d'une puissance alliée sur leur frontière asiatique; et il a dû se presser sur l'esprit du souverain hébreu comme non moins désirable pour que ses intérêts soient soutenus au sud par la coopération amicale d'un royaume aussi puissant et si contigu que l'Égypte. Puisqu'une telle alliance semblait, d'un point de vue politique, subordonnée à leur avantage mutuel, il existe de nombreuses preuves que l'idée a été vivement et maintes fois défendue par les émissaires d'Égypte à la cour d'Ézéchias, et si favorablement accueillie par un parti important et influent. de ses conseillers, qu'enfin la politique fut adoptée à Jérusalem.
Ezéchias, de la position intermédiaire de son petit royaume, ne pouvait espérer, humainement parlant, maintenir une indépendance absolue; mais il résolut de changer de maître, et sur une estimation comparative des avantages dérivables d'une connexion avec l'une des grandes puissances rivales, l'opportunité dicta une préférence à l'Egypte. C'était une étape hasardeuse qui devait certainement être ressentie par le despote hautain d'Assyrie comme une insulte aussi bien que comme une rébellion, et qui devait être suivie d'une invasion de Juda, qui, en tant que terre discutable entre les royaumes antagonistes du nord et de la le sud serait désormais le théâtre continu de la guerre et de la désolation calamiteuse. Le moment parut propice, car Sargon, le vainqueur de la Samarie, était mort et son fils, Sennachérib, jeune prince inexpérimenté, venait de monter sur le trône d'Assyrie. Contre cette résolution du roi et de la cour de Juda, Isaïe a toujours soulevé une protestation résolue et sincère (Ésaïe 30:1 - Ésaïe 30:5; Ésaïe 31:1 - Ésaïe 31:3).
S'il doutait que l'Égypte fût capable, dans son état alors distrait, si peu de temps après l'usurpation du So éthiopien, ou de Shebek, d'être un allié utile pour son pays, et était donc enclin à préférer une soumission continue à l'Assyrie, ne peut être recueilli à partir de ses écrits. En conseillant Ézéchias, il n'a préconisé ni la révolte ni la soumission; il a procédé sur un principe entièrement différent de celui de la politique ordinaire, celui de pousser une foi inébranlable dans la protection du roi divin et chef de la nation, par un rétablissement immédiat et universel du culte et de la loi de Dieu. Cette démarche, il la recommanda au roi comme en premier lieu la plus convenable en tant que dirigeant théocratique et la plus sûre de réaliser l'accomplissement des promesses faites à son peuple. En agissant ainsi, le prophète l'assura qu'il trouverait qu'avec la faveur divine, «on en chasserait mille, et deux en mettraient dix mille en fuite»; tandis que, sans l'aide d'en haut, tous ses préparatifs militaires et ses manœuvres stratégiques n'assureraient pas la délivrance de son royaume. Les remontrances d'Esaïe étaient vaines; car, bien qu'Ezéchias fût un bon et pieux, il était un homme faible, susceptible d'être influencé par des conseils puissants, et par leur influence ascendante, non seulement il se révolta d'Assyrie, mais forma une ligue défensive avec l'Égypte. Toutes les conséquences, qu'Esaïe avait prédit, s'ensuivirent quand «il se rebella contre le roi d'Assyrie et ne le servit pas».