La peur n'est pas dans la charité, etc. Par la peur qu'excluent une charité et un amour parfaits de Dieu, on peut entendre une peur des pertes temporelles en ce monde, de la perte des biens, du bannissement, des tourments, de la mort elle-même, que l'amour de Dieu a fait tant mépris des martyrs glorieux; ou une crainte servile inquiète du châtiment dans l'au-delà, car plus la charité et l'amour de Dieu sont parfaits, d'autant plus qu'elle bannit cette crainte imparfaite et servile ; mais comme la charité parfaite n'exclut pas l'amour et le désir constant d'aimer Dieu comme notre dernière fin, pour la jouissance de laquelle nous avons été créés, de même elle n'exclut pas la crainte de le déplaire, de l'offenser et de le perdre par le péché.

(Witham) --- La charité parfaite, ou l'amour, bannit la peur humaine, c'est-à-dire la peur des hommes; comme aussi toute peur déroutante, qui fait que les hommes se méfient ou désespèrent de la miséricorde de Dieu ; et cette espèce de crainte servile, qui leur fait craindre le châtiment du péché plus que l'offense offerte à Dieu. Mais cela n'exclut nullement la crainte salutaire des jugements de Dieu, si souvent recommandée dans les saintes écritures, ni cette crainte et ce tremblement avec lesquels on nous dit de travailler à notre salut. (Philippiens ii. 12.) (Challoner)

Continue après la publicité
Continue après la publicité