Dans ce chapitre est une répétition de la chute de Babylone et du deuil d'autres nations, et leur consternation pour sa destruction soudaine, à laquelle peuvent être appliqués les trois exposés mentionnés. Parmi les sortes de marchandises (v. 13.) sont mentionnés les esclaves et les âmes des hommes. Certains de nos adversaires protestants (voir M. Theophilus Higgons) nous disent qu'il n'y a que la Rome papiste qui s'occupe de ce genre de marchandises.

Mais il faut bien le dire, nos adversaires ont le malheur de trahir une honteuse ignorance, lorsqu'ils entreprennent d'apporter des preuves pour montrer aux papes qu'ils sont l'antéchrist. Ici, il est si évident que par les âmes des hommes, on entend seulement les esclaves esclaves, que les marchands avaient l'habitude d'apporter et de vendre à Rome, que le Dr Wells, au lieu d' esclaves et d'âmes d'hommes, dans les modifications apportées à la traduction protestante, a traduit les serviteurs à gages et les serviteurs esclaves, comme le Dr.

Hammond avait auparavant mis sa paraphrase et l'avait prouvé dans ses notes. C'est à partir des visions mystérieuses de ces révélations, en particulier dans les chapitres 17e et 18e, que divers écrivains protestants feraient croire au peuple que tous les papes depuis plus de douze cent soixante ans ont été l'antichrist détestable, la grande prostituée de Babylone. , la bête monstrueuse à sept têtes et dix cornes.

Cette nouvelle invention, et leurs folles fantaisies sur elle, sont aussi monstrueuses que la bête. L'obscurité des visions leur fournit une poignée plus commode pour leur dessein principal, qui est de rendre le pape et le pape odieux au peuple, où ils peuvent avec moins de risques avancer leurs expositions sans fondement et licencieuses : et où les expressions sont mystiques. et allégorique, ce n'est pas difficile, dit le Dr.

Hammond, pour transformer n'importe quoi en n'importe quoi, et ainsi conduire le peuple par le nez, dit M. Thorndike à ce sujet même. Jamais il n'y a eu de fable inventée par des hommes qui prétendent être des interprètes des saintes Écritures, si vides, si incohérents dans ses parties, si contradictoires avec l'Écriture et avec l' autorité incontestable des pères primitifs, pour reprendre les mots du Dr. Wells, qui est donc heureux d'avouer que le sien n'est pas aussi optimiste que divers autres de sa communion, de penser que les papes sont le grand, littéral et célèbre antéchrist, ainsi appelé avec insistance, mais par une autre invention nouvelle, aussi sans fondement et aussi frivole que le premier, il aurait eu plus de deux cents papes pour le même mandat de douze cent soixante ans, pour avoir été leantéchrist mystique : il ne veut pas seulement dire antéchrist improprement et métaphoriquement ainsi appelé, comme le sont tous les hérétiques qui enseignent la fausse doctrine, et ainsi le sont les adversaires du Christ, dont St.

Jean a dit, (1 Jean II. 18.) ils sont devenus de nombreux antéchrists. L'antéchrist mystique ou les antéchrists du docteur, il prétend avoir été prédit dans cette révélation de saint Jean, qui devait régner pendant douze cent soixante jours, c'est-à-dire par une nouvelle exposition de ses savants théologiens de la réforme, douze cent soixanteannées, dont personne n'avait rêvé avant eux. J'avais conçu et préparé une annexe à ces annotations sur l'Apocalypse, avec une réfutation de leurs expositions arbitraires et de leurs arguments sans fondement ; mais par le conseil d'un savant ami, pour le jugement duquel j'ai la plus grande estime, je ne donnerai au lecteur qu'en bref ce que j'espère peut être suffisant pour montrer que les papes ne peuvent être ni cet antéchrist mystique, ni cet antéchrist emphatiquement appelé : et cela à la fois de l'autorité des Écritures et de tous les Pères primitifs, à la fois de l'Église grecque et latine, dans lesquels nous trouvons quelque chose concernant l'Antéchrist.

On peut remarquer que les Pères, ou les anciens interprètes, nous donnent parfois leurs conjectures et opinions privées, comme saint Augustin le remarque, dans lesquelles d'autres ne se joignent pas à eux, comme cet antéchrist doit être de la tribu de Dan, un Juif, et surtout à être reconnu par les Juifs, qui prétendront être leur Messie, qui doit s'asseoir dans le temple rebâti à Jérusalem, vaincre trois rois, et sept autres pour se soumettre à lui, etc.

Ce sont les soupçons et les opinions de certains ; bien qu'aucun d'entre eux ne favorise leur système de l'antéchrist papiste. Mais quiconque consulte les Pères primitifs, comme j'ose dire que je l'ai fait avec toute l'exactitude possible, trouvera que l'Écriture et les Pères sont unanimement d'accord sur les trois points suivants (totalement destructeurs de leurs systèmes de l'Antéchrist papiste) à savoir : 1. Cet antéchrist doit être un seul homme ; 2.

qu'il ne viendra que vers la fin du monde ; 3. qu'il ne régnera que très peu de temps. Dans les Saintes Écritures, nous ne trouvons que le mot lui-même, antichrist, cinq fois, c'est-à-dire dans la 1ère et la 2ème épître de saint Jean. Dans quatre de ces endroits, il ne parle que des antéchrists improprement ainsi appelés, comme étant des séducteurs et des adversaires du Christ ; et du seul antéchrist approprié, il dit seulement, (1 Jean II.

18,) comme vous avez entendu dire que l'Antéchrist vient, ou est à venir. Mais il est généralement admis, même par les protestants, que saint Paul (2 Thessaloniciens ii.) parle du grand antéchrist ; et là il est appelé l'homme du péché, le fils de la perdition, celui qui s'oppose, et s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qui est adoré, etc. St. Paul ajoute aussi là, alors que le méchant sera révélé, (i.

e. vers le temps du jour du jugement,) que le Seigneur Jésus tuera avec l'esprit de sa bouche, et détruira avec l'éclat de sa venue : d'où il suit, à la fois que l'Antéchrist doit être un seul homme, et que son venir et la venue glorieuse de notre Sauveur concourront ensemble. Si nos adversaires comprendront les prédictions du prophète Daniel (chap. VII, etc..) De l' antéchrist, et non seulement d'Antiochus, il doit aussi être un roi particulier, qui vaincra les autres rois, que la petite corne qui se leva au milieu d' autres dix cornes.

Dans l'Apocalypse ou l'Apocalypse de saint Jean, nous ne trouvons nulle part le nom d'antéchrist. Deuxièmement, je remarque que des plongeurs des anciens Pères, comme saint Jean Chrysostome, saint Cyrille de Jérusalem, Théodoret, etc. ne tirez jamais aucun passage de l'Apocalypse quand ils parlent de l'Antéchrist. Troisièmement, il ne faut pas s'en étonner, puisque des plongeurs d'entre eux par la bête, Babylone et la putain écarlate, ont compris le diable, ou Rome païenne avec ses empereurs romains païens, et ont enseigné que toutes ces visions jusqu'au chapitre 20 sont accomplies déjà, avant la venue de l'antéchrist.

Le Dr Hammond donne leurs interprétations en ces mots, dans sa première note sur l'Apocalypse, chapitre XVIII : « Ce qui est dit de la chute de Babylone ne peut appartenir à la Rome chrétienne, ni à l'empereur Honorius, qui était alors chrétien, et à Revenna, ni à Innocentius, le pape ou évêque de Rome, par l'ordre de la providence de Dieu....sauvé comme Lot de Sodome aussi à Revenna, ni généralement aux chrétiens, qui ont survécu pour restaurer et réédifier la ville, une ville plus chrétienne qu'auparavant, mais à la partie païenne de la ville : de sorte que la somme de la chute de Babylone est la destruction des méchants et des païens, et la préservation de la Rome pure et chrétienne, et ainsi en effet l'apport de cette ville et de cet empire au christianisme.

" Ainsi le Dr Hammond. Rien de ce que les protestants apportent, comme je pense, n'a même le visage ou l'apparence d'une objection, à moins que ce ne soit quand ils nous disent que par Babylone dans l'Apocalypse de Saint-Jean, on entend Rome ; par conséquent, disent-ils , l'Église de Rome doit être Babylone, et la putain écarlate qui y est assise doit être le Pape avec ses cardinaux, vêtus d'écarlate et de pourpre. Je réponds : Tous les catholiques, et tous les hommes de bon sens, ont des raisons de se demander et de demander par quoi sorte de logique qu'ils ont accroché ou entraîné dans la conséquence l'Église de Rome.

Il n'y a pas, comme l'évêque de Meaux désire que les protestants le remarquent, dans toutes ces visions et prédictions la moindre allusion ou insinuation d'une église corrompue déchue, mais d'une ville païenne et d'un empire païen. Beaucoup par Babylone comprennent la multitude des méchants en général : mais nous admettrons volontiers que par Babylone on entendait Rome, mais pas la Rome chrétienne ou l'Église de Rome, mais la Rome païenne et ses empereurs païens, avec leurs robes de pourpre et d'écarlate.

Permettez-moi de citer encore à ces nos adversaires, la paraphrase de leur savant Dr. Hammond, p. 985 : « Je te montrerai la vengeance qui est prête à s'abattre sur la dignité impériale de Rome, appelée à juste titre la grande prostituée... pour leur culte de nombreux dieux païens. J'ai vu une femme, cette grande prostituée, le pouvoir impérial de Rome païenne, assise sur un empereur en robe écarlate, un grand blasphémateur contre Dieu », &c.

--- Maintenant en ce qui concerne les anciens Pères, et ce qu'ils ont témoigné et nous ont livré concernant les trois points mentionnés ci-dessus. Saint Irénée, sur le témoignage duquel les protestants semblent insister le plus, nous dit (lib. vc xxx, p. 361. Ed. Rig.,) que l'antéchrist sera un roi méchant... qui vaincra dix autres rois. Il fait aussi sa conjecture sur le nombre du nom d'un seul homme.

Quant au temps de sa venue, il dit (p. 363) que ce sera à la fin du monde, et quand viendra la fin de toutes choses. Qu'il régnera sur la terre trois ans et six mois, ou, comme il le dit encore, quarante-deux mois. Rex impius et injustus....novissimo tempore....quoniam finis fiet....regnans annis tribus et sex mensibus, &c. Saint-Jean Chrysostome : (tom. 6. Éd. nov.

Ben. p. 238) Qu'est-ce que la petite corne ? Je dis que c'est l'antéchrist apparaissant parmi certains rois, et que c'est un homme, grec : anthropos esti. Voir aussi son 3e hommage. le 2 Thess. Qui est l'antéchrist ? un certain homme, &c. Grec : anthropos tis. Et hom. iv. L'Antéchrist, dit-il, sera détruit par la venue de Christ, etc. Theodoret, sur Daniel (Chap. vii. t. 2, p. 631. Ed. Par. 1642) La petite corne est antéchrist, &c.

Et Chap. xi. Il glorifiera le dieu Maozim en ce lieu : que les protestants pourront remarquer, qu'il expose ainsi : Au lieu des dieux qu'adoraient ses ancêtres, il s'érigera pour le dieu fort et puissant, signifié par le mot Maozim. Voir sur 2 Thess. à M. 3, p. 386. L' Antéchrist est appelé l'homme du péché, parce que par nature un homme, qui s'appellera lui-même le Christ, etc., Dieu a décrété qu'il apparaîtrait à la fin du monde : grec : para ton tes sunteleias kairon.

Saint Cyrille de Jérusalem : (Cat. xv, p. 162. Ed. Par. 1640) : Le diable amènera un certain homme, un magicien, se faisant faussement appeler le Christ. Et cela viendra après l'époque de l'empire romain, et quand approchera la fin du monde : Grec : tes tou kosmou sunteleias. Il sera détruit par la venue glorieuse du Christ. Il n'agira que pendant trois ans et six mois : grec : epi tria ete mona, kai menas ex.

Il apporte des preuves, p. 165 et 166, pour montrer que le règne de l'Antéchrist ne durera que trois ans et demi, s'exprimant aussi par mois. Et ces choses, dit-il, nous les puisons dans les Écritures divines, grecques : ek theion graphon, mais n'apporte pourtant aucun lieu de l'Apocalypse. Je ne cite pas Hippolyte sur l'Apocalypse, parce que ce livre que nous avons maintenant avec son nom ne semble pas être le sien. Theophylactus, \'8ccumenius et Euthymius suivent St.

Jean Chrysostome. Dans le BB. Patrum, (tom. 4. Ed. Colon. p. 517) nous avons un commentaire sur l'Apocalypse d'Andreas, évêque de Césarée, en Cappadoce, et un autre (tom. 6. p. 59) d'Arethas, évêque de la même ville, qui est en quelque sorte un abrégé de la première. Ils conviennent tous les deux que le règne de l'Antéchrist ne durera que trois ans et demi, pour lesquels ils citent également Hippolyte. Saint Jean Damascène, au huitième âge [siècle], (lib.

4. Orthod. fid. type. xxviii. Éd. Basilic. p. 389) dit que l'antéchrist doit venir à la fin du monde. Aucun de ces écrivains n'a rêvé que les évêques de Rome étaient l'antéchrist. Les Pères latins, sur l'Antéchrist, nous livrent les mêmes vérités. Tertullien, pour omettre d'autres endroits, lib. de Résur. carnis. type. xxvii. Ceux, dit-il, au temps de l'Antéchrist à la fin du monde, &c. St.

Cyprien, au milieu du troisième âge [siècle], (Ep. 56. Ed. Rig. et dans d'autres épîtres) craignait que le temps de l'antéchrist approchait alors, comme les plongeurs des Pères craignaient la même chose en leur temps, mais il joint toujours à l'antéchrist la fin du monde. Scire debetis et occasum sæculi, et antichristi tempus appropinquasse....prænuntiata sunt hæc futura in fine sæculi, deficiente jam mundo et antichristo propinquante.

Voir Ep. 68. ad Clerum en Hispanie, p. 115. Voir Lactance, lib. 7. div. Institut. type. xxvii : L' Antéchrist, dit-il, viendra ; imminente jam temporem conclusione, &c. Saint Hilaire (sur Matt. xxiv. can. ou cap. 26) nous dit que l'antéchrist doit venir quand le jour du jugement est proche. Voir aussi peut. 33. Voir saint Ambroise, (tl de ben. Prophète. chap. vii. p. 523) où il pense aussi que l'antichrist sera de la tribu de Dan.

Voir t. 2. dans le Psaume xlv. p. 1028. Saint Jérôme (sur Daniel vii. tom. 3, p. 1101. Éd. nov.) dit que par la petite corne on entend l'antéchrist. « Disons ce que tous les écrivains ecclésiastiques nous ont livré, qu'à la fin du monde, quand le royaume des Romains sera détruit, il y aura dix rois, qui partageront entre eux le monde romain, et le onzième se lèvera, un petit roi, qui vaincra trois de ces dix.

... et les sept autres soumettront au vainqueur. » Avis est donné que ces mots, « ce que tous les écrivains ecclésiastiques ont livrés à nous », quod omnes ecclesiastici scriptores tradiderunt, dans consummatione mundi, quando regnum is Romanorum, & c. sont ne pas être étendu à chaque détail dans cette phrase, mais seulement à ce que lui et d'autres écrivains ecclésiastiques ont convenu, à savoir, que l'Antéchrist ne devait pas venir jusqu'à la fin du monde, et que l'empire romain païen devait d'abord être détruit.

Mais il ne s'ensuit pas, qu'actuellement après la destruction de l'empire romain, l'Antéchrist et la fin du monde (que d'autres joignent également) devraient se produire. Ce fut en effet, pendant quelque temps au moins, l'opinion particulière de saint Jérôme et de quelques autres Pères ; mais divers autres soutiennent que l'empire romain est maintenant détruit depuis longtemps, bien que l'Antéchrist soit encore à venir. Saint Jérôme nous dit aussi que dix rois se partageront le monde romain ; mais St.

Augustin pense à un, que dix peut signifier plusieurs. Et d'ailleurs, il y a d'autres expositions sur ces rois et sur Babylone, qui sont très probables, comme on l'a déjà montré. Saint Jérôme dit aussi (sur Daniel, p. 1103), le règne de l'Antéchrist ne durera que trois ans et demi. Au chapitre 12, (p. 1133) il remarque que le même temps court est signifié par 1260 jours. P. 1127, il nous dit qu'Antiochus était une figure de l'Antéchrist, mais que beaucoup de choses dans cette prophétie conviennent mieux à l'Antéchrist lui-même à la fin du monde : rectius in fine mundi hæc facturus est antichristus.

Voir aussi son Ep. à Algasie, tom. 4, partie 1, q. 11, p. 200. Saint Augustin a commencé son savant ouvrage, de Civ. Dei, peu après la destruction de Rome par Alaric, vers l'an 410, nous dit-il, lib. 2. se rétracter. type. xliii, bien qu'il n'ait pas terminé ces livres vers l'an 427. Il est loin de trouver la certitude de l'antéchrist qui approche, comme j'aurai l'occasion de le montrer au chap. xx.

de cette Apocalypse ; et seulement ici prendre note, qu'il le livre comme une certaine vérité, que le règne de l'Antéchrist ne durera que trois ans et demi, (lib. 20, chap. xxiii) dont il nous dit que nous sommes le plus certain, le même temps court étant exprimé dans les Écritures par les années, les mois et les jours : tres annos et semissem, etiam numero dierum aliquando, et mensium numero declaratur.

Saint Grégoire, dans ses livres de morale sur Job, (tom. 1,) fait fréquemment mention de l'Antéchrist, peu rêvant que ses prédécesseurs pendant près de deux cents ans, que lui-même et ses successeurs pendant tant d'âges, étaient l'Antéchrist, prédit en l'Apocalypse. Lib. 12, chap. xv, p. 410, il dit qu'il sera permis à l'antéchrist d'être exalté pendant un certain temps ; parvo tempore. Lib. 13, p. 32, il l'appelle cet homme maudit dont l'ange apostat se servira à la fin du monde ; in fine mundi : et encore, (lib.

29, chap. vii, p. 925,) à mundi termino, &c. --- Maintenant, pour conclure de ce qui a été dit. L'Écriture et tous les Pères grecs et latins ne reconnaissent aucun antéchrist proprement dit, mais celui qui sera un seul homme, qui ne viendra que vers la fin du monde, qui ne régnera que peu de temps. . Que nos adversaires réconcilient cette doctrine avec leurs systèmes de l'antéchrist papiste, qu'ils soient emphatiques ou mystiques.

Ils nous disent que 1260 jours, étant des jours prophétiques, doivent être pris pour des années ; et que juste si longtemps doit régner l'antéchrist papiste. Il est vrai que nous avons deux exemples dans l'Écriture, et seulement deux, comme l'observe l'évêque de Meaux, où les jours sont mis pour les années, à savoir, Nombres XIII. 34. et Ézéchiel iv. 5. et dans les deux endroits, nous sommes avertis que les jours durent exceptionnellement des années. Et certainement, à moins que nous n'ayons des preuves particulières du contraire, les jours, même dans les écrits des prophètes, doivent être pris pour des jours, des mois pour des mois, des années pour des années.

Or à cet endroit, puisque le même terme du règne de l'Antéchrist à la fois dans Daniel (à qui saint Jean fait allusion) et dans l'Apocalypse, s'exprime aussi par autant d'années et de mois qu'il n'y en a pas plus de 1260 jours, il est manifeste que Saint-Jean par jours signifie jours et non années. Voir diverses autres preuves convaincantes de cette affaire dans l'annonce de l'évêque de Meaux, num. 24. Cela, les anciens Pères l'ont très bien vu, et donc aucun d'entre eux ne l'a compris depuis tant d'années.

Pourtant, à moins que nous permettions cette exposition arbitraire et sans fondement, selon laquelle 1260 jours sont des années, tout le système de tant de papes étant l'antéchrist est complètement détruit. Mais voyons quel travail agréable ils peuvent en faire, si nous supposons que les jours sont des années ; avec une seconde supposition, qu'au-dessus de deux cents hommes sont un homme ; et avec un troisième, que la fin du monde, à laquelle l'Antéchrist doit venir, se termine maintenant depuis 1260 ans.

L'antéchrist papiste, disent-ils, doit durer 1260 ans et non plus : et ils sont certains qu'il a commencé quelque temps au cinquième âge [siècle], dès que l'empire romain a été détruit par dix rois ; car l'antéchrist papiste devait commencer par ces rois qui commencèrent à régner avec la bête, et le pape renouvela le paganisme et l'idolâtrie à ce moment-là. A partir de là, ils ont fait différents calculs : 1.

Depuis l'an 410, quand Alaric, le Goth, pilla et faillit détruire Rome ; ajoutez à ce nombre 1260 ans, et le règne antichrétien des papes aurait dû arriver à une période en 1670, ou à peu près. Ceci par l'événement étant trouvé une erreur, d'autres, comme Jurieu et M. Whiston, ont découvert une nouvelle époque, et ont daté le début de l'antéchrist papiste de l'année 455 ou 456, sous le grand, savant et vertueux saint St.

Léon, quand Genséric, le Vandale, pilla encore Rome ; en ajoutant le nombre susmentionné, et le règne de l'antéchrist papiste devait se terminer en 1715 ou 1716. L'auteur d'un livre tardif, intitulé Charité et vérité, se moque de M. Whiston, qu'il a survécu à ses neuf démonstrations fantaisistes , par lesquelles dans son Essai sur l'Apocalypse, il avait montré que la papauté devait expirer en l'an 1716. Ce terme étant également expiré, et cet antéchrist papiste continuant prospérant en cette année actuelle, (1730) sous Benoît XIII.

que même les protestants eux-mêmes admettent généralement être un pape ou un antéchrist très saint et vertueux, certains ont calculé que le début de cet antéchrist papiste peut être daté de l'an 475, lorsque la dignité et le nom de l'empire romain ont cessé sous Augustule : et ainsi ils peuvent espérer la destruction de l'antéchrist, et (comme je pense qu'ils le pensent) de la fin du monde, dans cinq ans seulement, 1735.

Luther, au début de la réforme, fit semblant de prophéties, comme les détails en sont rapportés par l'évêque de Meaux dans son excellente Histoire des Variations, et entre autres, que le règne antichrétien des papes devait prendre fin. dans deux ans. La prédication de Luther devait être regardée comme le souffle du Christ, par lequel l' homme de péché, l'antichrist papiste, devait être détruit, et cela pendant qu'il buvait tranquillement sa bière au coin du feu avec ses deux amis, Amsdorf et Melancthon.

Voir l'Hist. des Variations, lib. je. et nombre. ix. si vous le pouvez --- Spectatum admissi risum teneatis. (Avec H)

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