A l'Ange de l'église de Philadelphie. Il y avait plusieurs villes de ce nom ; on comprend ici ce qui était près de Sardes, en Lydie. Voici rien de plus qu'un avertissement à persévérer, à garder ce que tu as. Christ prend le titre de Saint et Véritable, qui a la clef de David ; c'est-à-dire étant le fils de David, et le Messie promis, a le pouvoir suprême dans l'Église : qui ouvre la porte du salut, et personne ne la ferme contre ses élus.

(Witham) --- Par la clé à cet endroit, on peut entendre soit la clé de l'Église, soit celle du royaume des cieux. Jésus-Christ a les deux, il ouvre et ferme les cieux par sa puissance infinie. Mais dans l'Église sur terre, il a confié cette clé (sa puissance) à ses apôtres et ministres ; tout ce qui est lié ou délié par eux est ratifié par lui dans le royaume de sa gloire. (Calmet) --- J'ai mis devant toi une porte ouverte, en te donnant des grâces pour te sauver, que personne ne pourra empêcher, parce que tu as de toi-même peu de puissance ou de force,[2] et tu as tenu ma parole , et pas nié la foi.

(Witham) --- Je t'ai envoyé prêcher, et j'ai donné ma bénédiction à tes travaux. Vous finirez par réussir, malgré tous vos adversaires. Saint Paul se sert du même genre d'expression (1 Corinthiens XVI.) Je vois qu'une grande porte m'est ouverte, et en même temps beaucoup d'adversaires ; et encore, 2 Corinthiens ii. et Colossiens iv. A cause de votre peu de force, de votre manque de talents, d'éloquence, de dons surnaturels, etc.

Je ne t'ai pas exposé à une grande épreuve. Ainsi le Tout-Puissant proportionne toujours les épreuves qu'il envoie et les tentations qu'il permet à ses serviteurs, aux grâces et à la force qu'il leur a données. --- Ceux qui n'étaient ni juifs ni chrétiens, viendront abjurer à vos pieds leurs anciennes erreurs, et s'apercevront évidemment que vous êtes fortifiés par moi. (Calmet) --- Le Christ promet aussi qu'il soumettra les faux juifs abandonnés à l'évêque et à son Église, et qu'il les convaincra d'être le peuple bien-aimé et élu.

Dieu promet de les préserver à l'heure ou au temps de la tentation et des persécutions, qui devraient arriver à tous les habitants de la terre. (Witham) --- Il l'annonce ici de la persécution qui allait avoir lieu, et par laquelle il mettrait à l'épreuve la fidélité de ses serviteurs. Au v. 12. il raconte le triomphe et la béatitude éternelle des martyrs. --- Celui qui vaincra, je ferai de lui un pilier, &c.

afin de tenir ferme contre ses ennemis, et d'être sûr de son bonheur sans fin. --- J'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, citoyen inscrit de la Jérusalem céleste, avec le nouveau nom de Jésus, le Sauveur et Rédempteur de l'humanité. Il fait allusion à la coutume d'écrire des noms sur des piliers, des palais, etc. --- D'après les mots mon Dieu, les sociniens prétendent que Christ n'est pas le vrai Dieu, comme nous pouvons le trouver dans les disputes que Servet a eues avec Calvin.

Calvin répondit aux sociniens, comme le font tous les catholiques, que le Christ était à la fois Dieu et homme : ceci et diverses choses ont été dites du Christ comme il était un homme, mais que beaucoup de choses dans les Écritures ne pouvaient s'appliquer à lui, à moins qu'il ne soit aussi vraiment Dieu. Et par de tels endroits est clairement réfuté le blasphème et l'erreur des ariens et des sociniens. L'argument se termine dans les principes des catholiques, qui permettent à l'autorité de l'Église d'exposer le sens des Écritures ; mais les calvinistes, et tous les autres prétendus réformateurs, ayant secoué cette autorité, et ayant permis que les saintes Écritures doivent être interprétées selon le jugement ou l'esprit privé de chaque homme, cela plaça Calvin et Servet, chaque calviniste et socinien, sur le même niveau. (Avec H)

Continue après la publicité
Continue après la publicité