Commentaire Catholique de George Haydock
Colossiens 2:18
Ne laissez aucun homme vous séduire. [5] En grec, vous empêcher d'obtenir le prix. --- Volonté [6] (par leur propre volonté) dans l'humilité, et la religion des Anges, pratiquant une humilité fausse et erronée à l'égard des Anges, quand vous leur rendez un culte qui ne leur est pas dû, en les prétendant être les médiateurs et sauveurs de l'humanité, comme s'ils étaient égaux ou supérieurs au Christ, notre seul Rédempteur ; marchant dans des choses que vous ne comprenez pas, ces hommes étant trompés par leur vaine philosophie et l'orgueil de leur propre imagination.
Cela signifie ne pas tenir (v. 19.) mais avoir secoué leur seule vraie tête invisible, le Christ Jésus, qui est la tête de son Église. Il est admis que ces faux docteurs, parmi les Colossiens, avaient introduit un culte indu et superstitieux des Anges, et leur ont donné un honneur encore plus grand qu'au Christ. Ils les adoraient comme les créateurs du monde, comme les médiateurs avec Dieu, même au-dessus de Jésus-Christ, que St.
Paul exprime ici par ces mots, ne tenant pas la tête. Ceux-ci semblent avoir été des disciples de Simon, et leurs hérésies ont continué dans certaines églises d'Asie même jusqu'au quatrième âge [quatrième siècle après JC], comme nous pouvons le trouver par un canon du concile de Laodicée. Mais il n'y a rien ici ni dans ce concile contre un dû, c'est-à-dire un honneur et une vénération inférieurs, rien comme un honneur divin, ni injurieux au Christ, notre principal médiateur et seul Rédempteur, que l'Église, dès les premiers siècles [premiers siècles A .
D.], payé aux saints et aux anges. Nous ne demandons pas la grâce, nous n'offrons pas de sacrifice, nous n'espérons pas le salut, mais de Dieu seul, du Christ, Dieu et homme. (Avecam) --- Volonté, &c. C'est-à-dire par un culte volontaire, inventé de soi, superstitieux, feignant faussement l'humilité, mais procédant en réalité de l'orgueil. Tel était le culte que beaucoup de philosophes (contre qui parle saint Paul, v.
8.) payé aux Anges ou aux démons, en leur sacrifiant, comme porteurs d'intelligence entre Dieu et l'homme ; feignant ainsi l'humilité, comme si Dieu était trop grand pour être adressé par les hommes, et mettant de côté la médiation de Jésus-Christ ; qui est le chef à la fois des anges et des hommes. Tel était aussi le culte rendu par les anciens hérétiques, disciples de Simon et de Ménandre, aux anges, qu'ils croyaient être les faiseurs et les seigneurs de ce bas monde.
Il est certain que ceux que l'apôtre condamne ici ne tenaient pas la tête (v. 19.) c'est-à-dire Jésus-Christ et sa médiation ; et donc ce qu'il écrit ici ne touche aucunement la doctrine et la pratique catholiques, de désirer que nos bons anges prient Dieu pour nous, par Jésus-Christ. Saint Jérôme, (Epist. ad Algas) entend par religion ou service des Anges, la religion juive donnée par les Anges ; et montre tout ce qui est ici pour être dirigé contre les enseignants juifs, qui ont cherché à soumettre les nouveaux chrétiens aux observances de la loi mosaïque.
(Chaloner) --- Marcher dans les choses qu'il n'a pas vues. Ces faux enseignants prétendaient connaître le nombre et les noms des Anges, et comment les répartir en différents ordres et classes, avec autant de précision que s'ils avaient traversé le ciel. Au lieu de suivre la révélation du Saint-Esprit dans l'évangile, ils ont suivi leur propre esprit, se vantant de ce qu'il leur était impossible de savoir.
(Calmet) --- Mais que personne ne vous arrache la gloire du ciel, qui doit être la récompense de votre carrière et la récompense de votre fidélité, en vous trompant par une apparence extérieure de fausse piété et d'humilité affectée. (Bible de Vence)
[BIBLIOGRAPHIE]
Seducat, grec : katabrabeueto. Voir le Crit de M. Legh. Sacrée.
[BIBLIOGRAPHIE]
Volens, thelon grec ; religione, grec : threskeia. --- Walking, ambulans, grec : embateuon, superbe se ingerens.