Ni d'obscénité. [2] Qu'entend-on ici par ce mot, nous dit en général saint Jean Chrysostome dans l' exhortation morale après sa 17e homélie ; à savoir, les plaisanteries avec des suggestions impudiques ou à double sens, et la raillerie ou la bouffonnerie contre les règles de la bonne conversation, à peine utilisées par personne que par des hommes de basse condition et un génie mesquin, ce qui n'est pas à l'intention d'un chrétien, qui doit rendre compte à Dieu de toutes ses paroles. (Avec H)

[BIBLIOGRAPHIE]

Scurrilitas, quæ ad rem non pertinet, grec : eutrapelia ta oukanekonta. Saint Jean Chrysostome, grec : bûche. ig. p. 848 et 849, décrit le vice du grec : eutrapelia en ces mots : grec : entha aichrotes, ekei e eutrapelia....e eutrapelia malaken poiei psuchen, &c.... porro touto christianou, to komodein....ei kalon to pragma, ti tois mimois aphietai;...parasiton to pragma, mimon, orcheston, gunaikon, pornon, porro psuches eleutheras, porro eugenous.

...ei tis aichros, outos kai eutrapelos. Là où il y a de la saleté, il y a eutrapélie. C'est cela qui rend l'esprit efféminé... Loin d'être chrétien de jouer le comédien. Si c'était louable, pourquoi est-ce laissé aux bouffons ? C'est l'affaire de flatter les copains voyous, les rigolos, les fous dans une pièce de théâtre, les femmes débauchées, mais loin de là des personnes d'un rang supérieur, bien nées et de bonne éducation.

Si quelqu'un est dépourvu d'honneur, dépourvu de honte, un tel est donné à l'eutrapélie. Un homme trouvera à peine la peine de consulter la traduction latine dans Fronto-Ducæus, qui, en ce lieu et en bien d'autres, est loin d'être exacte. Je sais qu'Aristote, (lib. iv. de moribus. chap. 14, p. 42. Ed. Aurel. Allobrog.) et saint Thomas d'Aquin, le docteur des écoles, (lib. ii. Q. 60. a 5. et 22.

; Q. 168. a. 2.) prend eutrapelia dans un sens différent, lorsqu'il s'agit d'une plaisanterie innocente et facétieuse, contenant des remontrances assez instructives; et ainsi, nous dit saint Thomas d'Aquin, elle peut être comptée parmi les vertus morales ; mais alors, comme nous le dit Aristote, il faut que ce soit sans toutes les paroles d'impudeur et de bouffonnerie, ce qui est contre les bonnes manières : sinon cela dégénère en injure.

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