Commentaire Catholique de George Haydock
Galates 4:22
Il est écrit dans la loi, c'est-à-dire dans la Genèse (chap. xvi. et chap. xxi.) qu'Abraham eut deux fils, etc. que ses deux fils, Ismaël, né de son serviteur Agar, et Isaac de sa femme Sara, dans un sens allégorique, représentent les deux testaments ou alliances que Dieu fit avec son peuple : que par Ismaël était représentée cette alliance du l'ancienne loi délivrée à Moïse sur le mont Sina, par laquelle les Juifs étaient devenus son peuple élu, mais pour ainsi dire ses serviteurs, devant être tenus à leur devoir par crainte des châtiments ; mais par Isaac est représenté la nouvelle alliance ou testament deChrist, donné à Jérusalem, où il a souffert, où la nouvelle loi a été publiée pour la première fois ; par quelle loi, ceux qui croient en Christ ont été faits les enfants spirituels d'Abraham, les fils de Dieu, et les héritiers des bénédictions promises à Abraham : que Sina, la montagne en Arabie, a[3] une affinité avec Jérusalem, et avec ici des enfants, qui restent sous la servitude de la loi de Moïse : on ne peut pas comprendre une conjonction, ou uneaffinité quant au lieu et à la situation, Sina et Jérusalem étant distants de près de vingt jours l'un de l'autre ; ce ne peut donc être qu'une affinité à signification mystique, dans la mesure où Jérusalem était la capitale des Juifs, où les enfants de ceux qui ont reçu la loi sur le mont Sina vivaient encore sous la servitude de la même loi : mais les chrétiens, qui croient en Christ, doivent se considérer comme appartenant à Jérusalem, et non à la ville de Jérusalem sur terre, mais à la Jérusalem céleste dans le ciel, qui est notre mère, désormais non plus serviteurs et esclaves de l'ancienne loi, mais libres, étant rendus les fils de Dieu par la grâce du Christ, et les héritiers du ciel.
Et ces bénédictions étaient promises à toutes les nations, non seulement aux Juifs, dont la plus grande partie restait obstinée et refusait de croire au Christ, mais aussi particulièrement aux Gentils, selon la prophétie d'Isaïe (chap. liv. ) réjouis-toi qui as été stérile, comme Sara, depuis longtemps; c'est-à-dire réjouissez-vous, vous les Gentils, laissés jusque-là dans l'idolâtrie, sans connaissance ni adoration du vrai Dieu, maintenant vous aurez plus d'enfants parmi vous que parmi les Juifs, qui étaient son peuple élu. (Avec H)