Commentaire Catholique de George Haydock
Jaques 2:14
La foi pourra-t-elle le sauver ? Il en vient maintenant à l'un des points principaux de cette épître, pour montrer au disciple de Simon, le magicien, que la foi seule ne sauvera personne. Nous pouvons remarquer en premier lieu que saint Jacques, dans ce verset même, suppose qu'un homme peut avoir la foi, une vraie foi sans bonnes œuvres. Cela découle également du v. 19. où il dit : Tu crois qu'il n'y a qu'un seul Dieu : tu fais bien.
Et la même chose est évidente par les mots Jean XII. 42. où il est dit que plusieurs des principaux hommes crurent aussi en lui (Christ).... mais ne le confessèrent pas, afin qu'ils ne soient pas chassés de la synagogue. Or que la foi seule ne suffit pas pour sauver un homme, saint Jacques déclare par cet exemple : Si quelqu'un dit aux pauvres et nus, va en paix, sois réchauffé et rassasié, et ne leur donne rien, à quoi cela sert-il ? De même la foi, si elle n'a pas d'œuvres, est morte, etc.
c'est-à-dire une telle foi, bien qu'elle ne soit pas perdue et détruite, mais elle reste dans une âme qui est spirituellement morte, quand elle n'est pas accompagnée de charité et de grâce, qui est la vie de l'âme, et sans laquelle la foi ne peut jamais nous apporter à la vie éternelle. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre les 20e et 26e versets de ce chapitre, quand la foi est à nouveau dite morte sans les bonnes œuvres. C'est aussi la doctrine de S.
Paul, quand il nous dit qu'une foi salvatrice est une foi qui agit par la charité, Galates v. 6. Quand il dit que bien que la foi fût assez forte pour enlever des montagnes, un homme n'est rien sans la charité. (1 Corinthiens XIII. 2.) Quand il nous enseignera à nouveau, que ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu, mais que ceux qui font la loi seront justifiés. [Romains ii. 13.] Saint Jean enseigne la même chose (1 Jean iii.
14.) Celui qui n'aime pas, demeure dans la mort. Mais de cet ailleurs. (Witham) --- Grotius en ce lieu fait une profession très franche et remarquable de sa foi, très différente de celle de ses associés dans la prétendue réforme, appelés Solifides [qui prétendent qu'on est justifié par la foi seule] : « Il y a quelques qui disent : « Mes œuvres ne sont vraiment pas comme elles devraient être », mais ma foi est ferme, mon salut est donc hors de danger.
Cette opinion, qui a germé dans notre malheureux siècle, et se recommande sous le nom de doctrine réformée, doit être combattue par tout amoureux de la piété, et par tous ceux qui souhaitent le salut du prochain... aucune foi n'a jamais profitait à tout homme, à moins qu'il n'ait été accompagné des œuvres qu'il avait le temps et l'occasion d'exécuter.
...Renata est hoc infelici sæculo ea sententia et quidem sub nomine repurgatæ doctrinæ, cui omnes qui pietatem et salutem proximi amant, se debent opponere....c\'9cterum nulla cuiquam fides profuit, sine tali opere, quale tempus permittebat, " &c. C'est en vain que nous nous glorifions de notre foi, à moins que nos vies et nos œuvres n'en rendent témoignage. La foi sans la charité est morte, et la charité ne peut exister sans les bonnes œuvres.
Celui qui porte les fruits de la piété chrétienne, montre qu'il a la racine, qui est la foi ce que l'âme est au corps. Voir le reste de ce chapitre.