Simon Pierre, le chef d'entre eux, a dit au nom des autres : Seigneur, à qui irions-nous ? Ce n'est que de toi que nous espérons le salut. Tu as les paroles de la vie éternelle : nous avons cru, et connu, et restons dans cette croyance, que tu es le Christ, le Fils de Dieu. (Avec H)

Réflexions conclusives sur ce chapitre.

Si nous prenons en considération toutes les circonstances de ce chapitre, il sera difficile de concevoir comment quelqu'un peut amener son esprit à penser qu'il n'y a aucun rapport entre ce chapitre et l'institution du saint sacrement. Elle doit procéder, comme l'affirme le docteur Clever, évêque protestant de Bangor, « de la crainte de donner avantage à la doctrine de la transsubstantiation ». Il ajoute d'ailleurs : "si l'institution n'est considérée que comme un mémorial, rien n'est plus simple.

" Voir son Sermon sur la Cène du Seigneur. Les saints Pères ont unanimement compris ces promesses répétées du Christ avec une référence à l'institution. Saint Cyprien, du troisième âge [siècle] citant les promesses du Christ, le pain que je donnerai , est ma chair, pour la vie du monde, en déduit cette conclusion : « Il est donc manifeste qu'ils ont cette vie, qui touchent son corps, et reçoivent l'Eucharistie.

" Qui corpus ejus attingunt. (De Orat. Dom. p. 147.) Saint Hilaire, du quatrième âge [siècle] citant les paroles du Christ, dit : " il n'y a plus de place pour douter de la vérité de la chair et du sang du Christ , de veritate carnis et sanguinis non relictus est ambigendi locus; car maintenant, par la profession du Seigneur lui-même, et selon notre croyance, c'est vraiment de la chair et vraiment du sang." (De Trin. lib. viii. p.

954-6.) Saint Basile, du IVe siècle aussi, citant le v. 53 et 54 de ce chapitre, dit : « au sujet des choses que Dieu a dites, il ne devrait y avoir aucune hésitation, ni aucun doute, mais une ferme persuasion que tout est vrai et possible, bien que la nature soit contre cela : grec : Kan e phusis machetai. C'est là que réside le combat de la foi." (..... Reg VIII Moral t 2, p 240.) Encore une fois le même saint dit: « il est très rentable tous les jours, pour prendre part du corps et du sang du Christ, grec: phagein à soma kai piein à l' AIMA Tou kuriou emon, car celui qui mange ma chair.

&c. (Jean VI. 55.) --- "Nous communiquons quatre fois dans la semaine; le dimanche, mercredi, vendredi et samedi, et les autres jours, s'il y a une commémoration d'un saint." (Ep. xcii. t. 3, p. 186.) --- Saint Ambroise, du même âge, dit : " la manne dans le désert a été donnée en figure. Vous avez connu des choses plus excellentes. Car la lumière est préférable à l'ombre, la vérité à la figure, le corps du Christ à la manne du ciel.

Mais vous pouvez dire : je vois quelque chose d'autre : comment prétendez-vous que je recevrai le corps du Christ ? » Il donne cette réponse : « Combien plus puissante est la vertu de la bénédiction divine que celle de la nature ; parce que par le premier, la nature elle-même est changée ?... Si la bénédiction des hommes (il cite ici Moïse transformant une verge en serpent, et bien d'autres changements miraculeux) était assez puissante pour changer la nature, que ne devons-nous pas dire du consécration divine, quand opèrent les paroles mêmes du Seigneur ? Car ce sacrement que nous recevons est accompli par la parole du Christ.

Si la parole d'Élie pouvait faire descendre le feu du ciel, la parole du Christ ne pourra-t-elle pas changer les éléments extérieurs ?... La parole du Christ pourrait tirer du néant ce qui n'était pas, ne pourra-t-elle pas changer le les choses qui sont dans ce qu'elles n'étaient pas ?... L'ordre de la nature était-il suivi lorsque Jésus est né d'une Vierge ? Certainement pas. Alors pourquoi faut-il chercher cet ordre ici ? C'était la vraie chair du Christ, qui a été crucifiée, qui a été ensevelie ; et c'est vraiment le sacrement de sa chair.

.. Notre Seigneur lui-même proclame : Ceci est mon corps." --- Si Jésus-Christ, pendant son ministère public, a accompli tant de miracles visibles et palpables que nous lisons dans les évangiles, n'était-ce pas pour nous amener à croire sans douter les vérités qui échappent à nos sens, et dépassent notre raison? Si nous croyons que l'eau a été changée en vin aux noces de Cana; si nous croyons que le pain dans les mains du Christ et de ses apôtres n'a pas été diminué, en étant rompu et divisé entre cinq mille, pourquoi ne pouvons-nous pas croire au miracle de l'Eucharistie sur l'autorité de la parole du Christ, « le pain que je vous donnerai, c'est ma chair ? Ceci est mon corps », &c. Aucun de tous les Pères anciens n'a jamais nié la présence réelle ; aucun d'entre eux n'a jamais dit que le corps de Jésus-Christ n'est reçu qu'en figure.

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