Commentaire Catholique de George Haydock
Juges 3:11
Mort, « quarante ans après Josué, selon la chronologie d'Usher, que nous suivons », (Calmet) ou plutôt Usher traduit la terre a commencé à se reposer « dans la quarantième année » de la paix de Josué. Il place la mort de ce chef dans l'année du monde 2570, et la fin de la domination de Chusan en 2599 ; de sorte que, si l'on soustrait 40 ans à cette dernière date, on arrivera à l'année 2559, sixième de l'administration de Josué, quand il commença à diviser les terres conquises.
Il suppose que la paix d'Othoniel a duré environ 62 ans, quand Eglon l'a perturbée pendant dix-huit ans. "Aod délivra Israël. Après lui, Samgar apparut, et le pays se reposa jusqu'à la 80 ème année de la paix d'Othoniel." Houbigant censure cet usage indiscriminé des nombres cardinaux et ordinaux, et le mélange des temps de servitude avec ceux de paix ; (Haydock) et "sûrement cette méthode de calcul est très dure, et contraire à l'acception habituelle des mots.
" (Calmet) --- Pourtant, il est adopté par beaucoup. (Worthington) --- Cela peut convenir pour former un système, mais ne peut avoir aucune base solide. (Haydock) --- L'époque à laquelle Usher date n'est nulle part si distinctement spécifié, que l'on supposerait que l'auteur du Livre des Juges l'avait en vue. D'ailleurs, par cette méthode, il nous reste à deviner combien de temps chacun des juges a régné, ou combien de temps la paix qu'ils avaient procurée , subsistait.
Usher admet que leurs années de servitude sont spécifiées; et, pourquoi pas aussi les années de paix, puisqu'elles s'expriment exactement de la même manière ? Si les nombres ordinaux 40e, 80e, etc., étaient destinés, b serait préfixé, comme [dans] Deutéronome i. 3. ; et cette observation grammaticale en même temps suffit à renverser le calcul d'Usher. (Houbigant, Proleg.) --- Salien date de la mort de Josué en 2600, et admet que 40 ans se soient écoulés depuis cette période jusqu'au décès d'Othoniel ; y compris les années que certains attribuent aux anciens et à l'anarchie ; (type.
xvii., &c., jusqu'à la fin,) et aussi les huit ans de servitude; de sorte qu'au lieu d'un repos de 40 ans, nous trouverons que tout était dans la confusion la plus grande partie du temps. L'idolâtrie d'Israël, qui a bientôt amené la servitude sous Eglon, a commencé immédiatement après la fin de ces 40 années, lorsque Salien commence à énumérer les années du gouvernement d'Aod. Ainsi fait-il d'un juge à l'autre.
Ce système ne fait certes pas plier le texte pour le soutenir, mais il suppose que l'écrivain sacré inclut l'anarchie et la servitude sous le nom de repos. Dans ces matières beaucoup doit être fourni par la conjecture, et par conséquent les difficultés chronologiques que les infidèles proposent, pour invalider l'autorité de l'Écriture, peuvent avoir peu de poids, jusqu'à ce que les savants auront découvert la disposition exacte des temps anciens.
Le premier juge d'Israël était de la tribu de Juda. Le second fut choisi dans la tribu presque ruinée de Benjamin, comme les savants placent communément la terrible catastrophe qui s'abattit sur cette tribu pendant l'anarchie qui s'ensuivit, et la mort de Josué et des anciens. Aod n'avait aucune part dans le crime. (Haydock)