Commentaire Catholique de George Haydock
Lévitique 21:1
Une impureté ; à savoir, tel qu'il a été contracté en étendant le corps mort, ou en le touchant ; ou en entrant dans la maison, ou en assistant aux funérailles, &c. (Chaloner) --- A la mort. Hébreu, "pour une âme" ; nom par lequel la carcasse est ici désignée, parce qu'elle avait autrefois été gouvernée par l'âme. (Saint Augustin, q. 81.) Cette loi ne concernait que la famille d'Aaron, lorsqu'aucune nécessité absolue ou proche n'exigeait leur présence.
Quand de tels offices de charité devraient être considérés comme souillés, ce n'est pas facile à dire. Mais les anciens les considéraient généralement sous cet angle, chap. X. 6. Porphyre demanda à Anebo pourquoi le saint inspecteur ne touchait pas aux morts, puisque dans toutes les transactions sacrées, la mort des animaux intervient généralement. Nous ne connaissons pas la réponse de ce prétendu prophète égyptien ; et Jamblicus avoue, que le ne peut pas résoudre la difficulté.
Les Romains placèrent une branche de cyprès devant la porte où gisait un cadavre, de peur qu'un prêtre ne la voie sans réfléchir et ne soit souillé. (Servius) "A leur retour d'un enterrement, ils s'arrosèrent d'eau et passèrent sur le feu." (Festus) Les Rabbins disent que personne ne pouvait être enterré à Jérusalem, ni dans les villes des Lévites, à cause de la sainteté de ces lieux, et de peur que les prêtres ne contractent ainsi quelque souillure.
(Calmet) --- Pour rendre compte de tous ces règlements, il suffit d'observer que telle était la volonté de Dieu ; et ici on peut sûrement dire, stat pro ratione voluntas. Il pourrait ainsi avoir l'intention d'exercer leur obéissance ; pour garder leur esprit d'être trop déprimé par la vue des morts, et pour nous rappeler à tous que nous devons soigneusement éviter le péché, qui tue l'âme et nous rend vraiment impurs devant Dieu. (Haydock)