Commentaire Catholique de George Haydock
Luc 6:1
Comme ce chapitre ressemble presque verbalement aux 5e, 7e et 12e de saint Matthieu et au 3e de saint Marc, le lecteur est invité à s'y référer pour plus d'explications. --- le deuxième-premier sabbat. Passage obscur, sur lequel saint Jérôme dit à Népotianus,[1] qu'il a consulté son maître, saint Grégoire de Nazianze, mais en vain. Saint Jean Chrysostome, Hom. xl. dans Matt., le prend pour une double fête, ou un double repos : par lequel nous pouvons entendre soit un sabbat, et une autre fête concourant le même jour ; ou un sabbat et une fête se succédant immédiatement.
Theophylactus dit la même chose ; et qu'alors le dernier jour, où ils devaient se reposer, s'appelait le second-premier. D'autres disent que lorsque les Juifs célébraient leur fête pascale solennelle pendant sept jours, le dernier jour était appelé le deuxième-premier, parce qu'il était célébré avec la même solennité que le premier jour. Voir Maldonatus. Les interprètes ultérieurs ont découvert d'autres exposés, dont le plus plausible semble être, que par le deuxième-premier sabbat peut être compris la fête de la Pentecôte (qui a également eu lieu lorsque le maïs était mûr en Palestine).
Pour comprendre cela, nous devons remarquer que les Juifs avaient trois grandes et solennelles fêtes : 1. Celle de la Pâque, ou la grande fête pascale, avec les sept jours des pains sans levain ; le 2d. était la grande fête de la Pentecôte ; et le 3d. était la fête, appelée des tabernacles. On suppose alors que la fête pascale était appelée le premier-premier sabbat, que la Pentecôte était appelée le deuxième-premier sabbat, et celle des tabernacles le troisième-premier, ou grand sabbat. (Avec H)
[BIBLIOGRAPHIE]
En grec Sabbato secundo-primo : en sabbato deuteroproto. Voir Saint Jean Chrysostome, Hom. xl. dans Mat. dans l'édition latine, dans le grec de Savil Greek : om lth p. 262, tom. ii. Grec : otan e argia e, kai tou sabbatou tou kuriou, kai eteras eortes diadechomenes. Voir Saint Hiéron.[St. Jérôme,] ad Nepotianum. à M. iv, partie 2, p. 262. Éd. Ben.