Commentaire Catholique de George Haydock
Matthieu 1:11
Josias engendra [2] Jechonias, &c. La généalogie du Christ, telle qu'elle apparaît au verset 17, est divisée par l'évangéliste en trois fois quatorze générations, et doit donc contenir 42 personnes. La première classe de quatorze commence avec Abraham et se termine avec David. La deuxième classe commence avec Salomon et se termine avec Jechonias. La troisième classe est censée commencer par Salathiel et se terminer, dit St.
Jérôme, avec notre Sauveur Christ. Mais ainsi nous ne trouverons dans la troisième classe que treize générations, et en tout quarante et une, au lieu de quarante-deux. Sans parler dans ces brèves notes d'autres interprétations, la conjecture de saint Épiphane semble la plus probable, que nous devons comprendre deux Jechonias, le père et le fils, qui portaient le même nom. Pour que la vraie lecture soit, Josias engendra Jéchonias et ses frères, et Jéchonias engendra Jéchonias, et Jéchonias engendra Salathiel.
Ainsi Jechonias nommé dans le verset 12 n'est pas le même, mais le fils de celui qui a été nommé dans le verset 11; et à partir de Jechonias le fils, commence la troisième classe, et ainsi le Christ lui-même sera la dernière ou la quatorzième personne de cette dernière série ou classe. Il y a plusieurs difficultés à concilier cette généalogie de saint Matthieu avec celle de saint Luc, chap. iii. Mais sans insister sur tous les détails de ces brèves notes, j'espère qu'il suffira de noter que personne ne peut raisonnablement douter que les deux évangélistes ont copié les tables généalogiques, telles qu'elles existaient alors, et soigneusement conservées par les Juifs, et spécialement par ces familles qui étaient de la tribu de Juda, et de la famille de David, dont le Messie devait naître.
Car si les évangélistes n'avaient ni falsifié, ni fait aucune erreur quant à ces généalogies, les Juifs auraient sans doute objecté cela contre leurs évangiles, ce qu'ils n'ont jamais fait. (Witham) --- Les difficultés ici sont : 1. Pourquoi saint Matthieu donne-t-il la généalogie de Joseph et non de Marie ? 2. Comment est-il déduit que Jésus descend de David et de Salomon, parce que Joseph est le fils de David ? 3.
Comment Joseph peut-il avoir deux hommes pour son père, Jacob de la race de Salomon et Héli de la race de Nathan ? Au 1er on répond généralement qu'il n'était pas d'usage chez les Juifs de tirer les généalogies des femmes ; au 2e, que Jésus étant fils de Joseph, soit par adoption, soit simplement comme fils de Marie sa femme, il entra par cette circonstance dans tous les droits de la famille de Joseph ; de plus, Marie était de la même tribu et famille de Joseph, et ainsi l'héritière de la branche de Salomon se mariant avec l'héritière de la branche de Nathan, les droits des deux familles réunies en Joseph et Marie, furent transmis par elles à Jésus , leur fils et héritier ; au 3, que Jacob était le père de Joseph selon la nature, et Héli son père selon la loi ; ou que Joseph était le fils de ce dernier par adoption,
(Haydock) --- Dans la transmigration, [3] transport à Babylone; c'est-à-dire à peu près à l'époque où les Juifs furent emmenés captifs à Babylone. Car Josias est mort avant leur transport. Voir 4 Rois xxiv. (Witham) --- Certains pensent que nous devons lire : Josias engendra Joakim et ses frères ; et Joakim engendra Joachim, ou Jechonias. Jechonias était le fils de Joakim et le petit-fils de Josias. Les frères de Jechonias ne sont pas connus, mais ceux de Joakim sont connus.
(1 Paralipomenon iii. 15, 16.) Outre cette lecture, donnez le nombre 14. (Haydock) --- Saint Jérôme dit que Jechonias, le fils de Josias, est une personne différente de Jechonias qui engendra Salathiel, car ce dernier était fils du premier ; voir Paralipomenon iii. où il est dit que Zorobabel était fils de Phadaia ; mais Phadaia est le même que Salatheil. (Estius) --- Mat. Polus affirme que tout le monde le moins au courant de l'histoire juive, doit savoir que plusieurs généalogies qui semblent se contredire, ne le font pas en réalité. ( Synop. Critique ver. 4, p. 12.)
[BIBLIOGRAPHIE]
Voir saint Épiphane hær. vi. pag. 21. Modifier. Petav. Grec : epeide tines &c.
En transmigratione, grec : epi tes metoikesias, c'est-à-dire circa tempus transmigrationis.