Et je te dis. Il est digne de remarque, que dans les textes parallèles, Saint Marc x. 2. et Saint Luc XVI. 18. et saint Paul aux Corinthiens vii. 10. omettre l'exception de la fornication ; et aussi que saint Matthieu lui-même l'omet dans la deuxième partie du verset ; et dit absolument que celui qui épousera celle qui est répudiée commet un adultère. Il s'est peut-être glissé ici du chap. v. 23, où il se trouve dans une phrase très semblable à celle-ci, mais qui exprime un cas très différent.

Le divorce n'est en aucun cas admis que dans celui de l'adultère. C'est ce que le Christ enseigne au chap. v. 32, et c'est à cela que se réfère l'exception, marquée dans les deux textes. Mais dans ce cas précis, les parties séparées ne peuvent contracter un second mariage sans commettre à nouveau l'adultère, comme il faut le déduire d'une comparaison de ce texte avec les textes parallèles de saint Marc et de saint Luc. (Bible de Vence) --- Si nous ne l'entendions pas de cette manière, le cas de la femme adultère serait préférable à celui de celle qu'il faudrait répudier sans crime de sa part; comme dans cette supposition, le premier serait autorisé à se remarier, ce que le second ne serait pas autorisé.

(Tirinus) --- Saint Augustin est très explicite à ce sujet. Voir lib. 11. de l'adulte conjugué. type. xxi. xxii. xxiv. --- Saint Jérôme, dans son éloge de la noble matrone, Fabiola, dit d'elle: "que bien qu'elle soit la partie innocente, pour l'acte illégal de se remarier, elle a fait pénitence publique." (Dans Epitaph. Fabiolæ.) --- Cette doctrine universellement reçue de l'Église catholique a été confirmée dans le concile général de Trente. (Session xxiv. canon 6.)

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