Commentaire Catholique de George Haydock
Matthieu 8:26
Pourquoi as-tu peur de m'avoir avec toi ? Croyez-vous que le sommeil puisse m'ôter la connaissance de votre danger, ou le pouvoir de vous soulager ? (Haydock) --- Il commandait les vents. Le Christ s'est montré Seigneur et Maître de la mer et des vents. Ses paroles dans Saint-Marc (IV. 39) démontrent son autorité : Se levant, il réprimanda le vent et dit à la mer : Paix, tais-toi. (Witham) --- Comme auparavant, notre Seigneur a rendu la belle-mère de Pierre sur place, non seulement à la santé, mais à ses anciennes forces ; ainsi ici il se montre le Seigneur suprême de toutes choses, non seulement en ordonnant aux vents de cesser, mais, de plus, en commandant un calme parfait pour réussir.
(Saint Jean Chrysostome, hom. xxiv.) Combien de fois a-t-il préservé son Église catholique, quand (selon toute apparence humaine, et faisant abstraction de ses promesses infaillibles) elle a été dans le danger le plus imminent de périr ? Combien de fois par miracle, ou intervention de sa toute-puissance, moins sensible certes, mais non moins réelle, a-t-il secouru nos âmes, sur le point de s'engloutir dans l'abîme infernal ? (Haydock) --- Il ordonne aux éléments muets d'être soumis à son souhait.
Il commande à la mer, et elle lui obéit ; il parle aux vents et aux tempêtes, et ils se taisent ; il commande à toutes les créatures, et elles obéissent. L'homme, et l'homme seul, l'homme honoré d'une manière spéciale en étant fait à l'image et à la ressemblance de son Créateur, à qui la parole et la raison sont données, ose désobéir et mépriser son Créateur. (Saint Augustin, hom. in Mat.) De cette allégorie du navire et de la tempête, nous pouvons saisir l'occasion de parler des divers sens dans lesquels les mots de l'Écriture peuvent être parfois pris.
... Le sens de l'Écriture est double, littéral et spirituel. Le littéral est ce que les mots signifient immédiatement. Le sens spirituel ou mystique est ce que signifient les choses exprimées par des mots, comme dans la Genèse xxii, ce qui est dit littéralement de l'immolation d'Isaac, est spirituellement entendu du Christ ; et dans Colossiens ii. 12, par le baptême du Christ, saint Paul désigne son enterrement. Le sens spirituel, dans ses diverses acceptions, est brièvement et précisément donné dans le distich suivant :
Littera gesta docet, quid credas allegoria,
Moralis quid agas, quo tendas anagogia.