Villes. Maïmonide prétend que les quarante-huit villes des Lévites étaient des asiles ; bien que seulement six étaient tenus de recevoir le fugitif gratis. Moïse avait promis un lieu de refuge, qu'il accorde maintenant, Exode xxi. 13. L'autel et le temple jouissaient du même privilège : ce dernier jusqu'à sa destruction. (Philo) --- Josèphe ne mentionne que six villes de refuge. Ceux qu'on ne pouvait supposer avoir tué une personne à dessein n'étaient pas obligés de fuir vers eux ; comme, d'autre part, le meurtrier n'était pas autorisé à entrer, si sa méchanceté était notoire, ou sa négligence extrême.

(Rabbins ep. Selden, Jur. iv. 2.) Pour être fixé à l'autel des holocaustes, il était nécessaire de toucher la grille. Si les juges déclaraient que le cas de la personne était tel que la loi l'admettait, il était conduit, sous une forte garde, dans l'une des villes ; ou, s'il était jugé indigne, il était mis à mort, hors du lieu saint. L'autel était généralement le refuge des seuls prêtres. Ceux qui n'étaient pas d'origine hébraïque ne pouvaient prétendre aux droits d'asile, selon les rabbins.

Mais le contraire semble être affirmé, v. 15. Les routes vers les villes de refuge devaient être maintenues en bon état, et au cas où plus de six seraient nécessaires, trois autres pourraient être désignées, Deutéronome XIX. 3, 8. Ce privilège est fondé sur la loi de la nature, qui décrète que la vie de l'innocent, qui a eu le malheur d'en tuer un autre, ne doit pas être enlevée. D'autres nations étendirent ce droit à presque tous les crimes, afin que les faibles eussent l'occasion de se défendre.

Les fils d'Hercule érigèrent à cet effet l' autel de la miséricorde à Athènes. Certains des temples païens pourraient protéger même les plus grands criminels, ainsi que les innocents, qui pourraient craindre l'oppression. Ceux d'Apollon, à Delphos, de Bacchus, à Éphèse, etc., étaient très célèbres. Voir Marsham, Chron. sæc. 13. Tibère jugea nécessaire de rappeler ces privilèges chez les Grecs, car ils étaient grandement abusés.

(Tacite, An. iii. 6.) Mais son décret n'est pas beaucoup considéré. Les Romains avaient aussi leurs asiles à Naples, etc., où ceux qui avaient été condamnés à mourir pouvaient être en sûreté. Rome elle-même était un asile pour tous les étrangers, comme le remarque saint Augustin, Cité de Dieu i. Les empereurs chrétiens ont accordé les mêmes privilèges à nos églises. Mais certains qui se sont rendus coupables de crimes d'adultère, de meurtre, d'hérésie, etc.

, ont été privés de l'avantage. (Calmet) --- Ceux qui s'enfuirent à l'autel parmi les Juifs devaient d'abord être purifiés; (Philon) et s'ils avaient commis un meurtre en public, comme Joab, ils étaient traînés, 3 Rois ii. (Tirinus)

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