Commentaire Catholique de George Haydock
Romains 9:3
Je voulais moi-même être un anathème du Christ. [1] Le mot anathème, selon sa dérivation, signifie une chose séparée ou mise à part pour un usage particulier. Par conséquent, il a été mis pour signifier des choses données et consacrées à Dieu, qui ont donc été présentées et accrochées dans les temples. 2. Le mot s'appliquait aussi pour signifier des choses dont la destruction, comme parfois, les hommes députaient pour être sacrifiés aux dieux pour apaiser leur colère.
Cette signification était selon le mot hébreu cherem, et le mot syriaque horma, comme Nombres xxi. 3. Il appela le nom de ce lieu Horma, c'est-à-dire anathème ; car il devait être entièrement détruit. Voir 1 Machabees c. Par conséquent, l' anathème a également été utilisé pour une malédiction, et pour anathématiser, pour maudire. Voir Actes xxiii. 14. Le sens de ce lieu est expliqué différemment. Tolet, par le mot que j'ai souhaité, ou que j'ai souhaité, pense que St.
Paul pourrait parler du temps avant sa conversion, où, par un faux zèle, il voulait être séparé du Christ et de tous les chrétiens : et qu'il apporte cela pour montrer à ses frères combien il avait été zélé pour leur religion. Mais ce vœu de saint Paul est généralement exposé comme procédant du grand amour et de la grande charité qu'il avait, lorsqu'il était apôtre, pour la conversion et le salut de ses frères, les Juifs, qui pour la plupart restèrent obstinés et incrédules : et certains auront ce n'est rien de plus qu'une expression hyperbolique de son grand amour et de son affection pour eux.
D'autres, avec saint Jérôme, ép. ad Algasiam, tom. iv. p. 203. Éd. Ben. pensez que par cette manière de parler, saint Paul se signifie prêt à être sacrifié, en subissant aucune mort pour leur conversion : mais saint Jean Chrysostome (hom. XVI) pense que cela est loin de la sublime charité de saint Paul ; car par une telle mort, dit-il, il ne serait pas séparé de Christ, mais en serait un grand gagnant ; car par ce moyen, il serait bientôt libéré de tous les ennuis et souffrances d'une vie misérable, et béni de la compagnie et de la jouissance de Christ dans le royaume de sa gloire.
Lui et beaucoup d'autres pensent que saint Paul était si troublé et affligé au cœur de l'obstination des Juifs incrédules, de leurs blasphèmes contre le Christ et de leur perdition éternelle, qu'une charité et un zèle extraordinaires pour l'honneur de Dieu, et leur salut, lui fit même vouloir supporter une séparation d'avec Christ et de la gloire préparée pour lui dans le ciel, mais non de l'amour ou de la grâce de Christ.
Si cela, dit saint Jean Chrysostome, nous paraît incroyable, c'est que nous sommes loin de ces dispositions héroïques de l'amour de Dieu et du prochain. (Witham) --- L'intérêt et l'amour de l'apôtre pour ses compatriotes, les Juifs, étaient si grands, qu'il était même prêt à subir un anathème, ou une malédiction, pour leur bien ; ou tout mal qui pourrait venir sur lui, sans qu'il offense Dieu. (Chaloner)
[BIBLIOGRAPHIE]
Anathema esse a Christo, grec : anathema einai apo tou Christou. Du grec : anathesthaï. Voir grec : anathème et grec : anathème dans la critique de Legh. sac. Voir saint Jean Chrysostome, hom. xiv. p. 136. Éd. sav. où il dit qu'exposer saint Paul, comme s'il voulait mourir pour l'amour du Christ, est une exposition enfantine, indigne de la grande charité de saint Paul, qui ne mérite aucune réfutation : grec : ouk esti tauta, ouk esti.
...oude gar antilegein pros taouta axion. Il pense que saint Paul voulait être séparé, non de l'amour du Christ, (à Dieu ne plaise) mais de la gloire du royaume des cieux ; Pag. 135. Grec : alotriothenai ouchi tes agapes autou, me genoito, alla tes apolauseos ekeines kai tes doxes.