Commentaire Populaire de Kretzmann
1 Corinthiens 4:7
Car qui te rend différent d'un autre ? Et qu'as-tu que tu n'aies pas reçu ? Or, si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ?
Afin de rendre l'illustration plus concrète, et de la faire comprendre à ses lecteurs avec plus de force, Paul a délibérément fait référence principalement aux relations entre lui et Apollos d'un côté et la congrégation de l'autre. Dans la manière dont il leur avait présenté toute l'affaire, elle était adaptée à la situation en ce qu'elle concernait ces deux professeurs. Et cela, il l'avait fait à cause d'eux, pour leur meilleure instruction, car ils n'auraient peut-être pas compris si facilement ce qu'il voulait dire s'il avait parlé d'une manière plus générale.
Sa réprimande est dirigée contre les gens qui ont manifesté l'esprit de parti désagréable et pécheur, et n'implique en aucune façon les hommes qui avaient été nommés à la tête des factions corinthiennes sans leur connaissance et leur consentement. Et son but était que ses lecteurs, des maîtres mêmes qu'ils déshonoraient par leurs querelles, apprennent une règle et une méthode de procédure différentes, à savoir, ne pas aller au-delà de ce qui est écrit.
Ils doivent observer la règle de l'Écriture, ils doivent suivre l'injonction si souvent répétée, que tout honneur soit rendu à Dieu. Et de là il s'ensuit qu'aucun d'eux ne doit se gonfler chacun pour son propre maître, contre l'autre. C'était la caractéristique désagréable, répréhensible de tout le mouvement à Corinthe, que chacun s'enorgueillissait de son propre maître et chef aux dépens de tous les autres.
Ostensiblement pour la glorification de Paul, ceux qui se sont appelés d'après son nom se sont vantés contre ceux qui ont fait la même chose en référence à Apollos. Mais en dernière analyse, la vantardise de chaque parti était d'elle-même, de sa propre habileté à choisir un champion si savant et si doué. Si nous apprécions à juste titre les serviteurs du Christ au milieu de nous, si nous gardons toujours à l'esprit la lumière révélatrice du grand jour qui vient, alors toutes ces manifestations de l'esprit charnel disparaîtront dans nos congrégations et nous hésiterons à exiger plus en nos pasteurs que le fait qu'ils sont des assistants de Dieu pour l'édification de la congrégation.
La folie de leur comportement vaniteux est présentée aux chrétiens de Corinthe par trois questions pointues : Car qui te distingue, te met dans une classe ou un parti par toi-même ? Qui leur a donné le droit et le mandat d'observer de telles distinctions insensées, de former des cliques et des confréries de cette manière ? Aussi : Qu'as-tu d'ailleurs que tu n'aies reçu ? Tous les dons spirituels en possession de la congrégation de Corinthe, y compris celui d'avoir eu des pasteurs fidèles, étaient des présents miséricordieux de la part de Dieu, et il n'y avait rien en eux-mêmes qui méritait une quelconque considération de Dieu.
Ils n'avaient aucune œuvre dont ils pouvaient se vanter devant Dieu, aucune sagesse divine, aucune régénération, aucune foi, aucun amour, rien du tout comme leur propre performance et produit : c'était toute la grâce de Dieu. Et donc enfin : Si, pourtant, tu as bien reçu tous ces dons par la miséricorde de Dieu, pourquoi te vanter de ne pas les avoir reçus ? Quelle vaine vanité, quelle vaine vantardise, quelle fierté injustifiée du don de leurs maîtres, auquel eux-mêmes n'avaient aucune part ! Avoir tout reçu par grâce et miséricorde libres et se vanter encore est une contradiction des plus choquantes.
Seules les prières, les louanges et les actions de grâces les plus humbles doivent toujours être trouvées dans la bouche de tous les chrétiens. "Il peut avoir peu de connaissance avec son propre cœur qui n'est pas conscient de la possibilité d'orgueil qui se cache sous l'exclamation, Pourquoi moi ! en comparant son propre état gracieux avec l'état non régénéré d'un autre."