La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! Amen.

Les conclusions des lettres de Paul sont toujours sereines et reposantes, son dernier mot étant invariablement un mot de bonté évangélique. Qu'il ait ici à l'esprit les vices auxquels il a fait allusion dans le corps de sa lettre, qui tendent à troubler l'harmonie de l'Église, ou non, sa bénédiction finale est d'une singulière beauté : Lui-même, le Dieu de paix, vous sanctifier de part en part, et que votre esprit, votre âme et votre corps soient préservés entiers, irréprochables, à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ.

Au Seigneur, le Dieu de paix, l'apôtre recommande les chrétiens de Thessaloniciens, car c'est Lui qui est l'Auteur et le Donneur de paix ; C'est lui qui a envoyé son Fils, le Prince de la paix, pour la rédemption du monde, pour rétablir la juste relation entre lui-même et l'humanité déchue. Ce Dieu, réconcilié avec eux par la mort de son Fils, avait aussi le pouvoir de consacrer les chrétiens de part en part, opérant en eux cette perfection qu'il désire en ses enfants, par la Parole.

Le résultat des travaux de sanctification de l'Esprit serait donc qu'à la fin les chrétiens seraient irréprochables, irréprochables d'âme, d'esprit et de corps. L'âme, dans sa relation avec Dieu, l'esprit, dans son jugement sur toutes les questions relatives à la sanctification, le corps, en tant que siège de l'âme et instrument de l'esprit : ils doivent tous progresser régulièrement vers la sanctification parfaite. Ce but peut ne pas être atteint dans cette vie, mais à la venue du Seigneur Jésus-Christ, tous les croyants, revêtus de la justice et de la sainteté de leur Rédempteur, seront agréables aux yeux de Dieu, lavés par le sang de l'Agneau qui a été tué.

Pour le réconfort des chrétiens, qui sentent trop bien leur propre insuffisance, l'apôtre ajoute : Fidèle est celui qui vous appelle, qui le fera aussi. Les promesses de Dieu quant à sa garde dans la foi jusqu'à la fin sont si nombreuses dans les Écritures que tout chrétien devrait ressentir la calme certitude de la Parole infaillible, Jean 10:28 ; 2 Timothée 4:8 .

En ce qui concerne sa propre personne, Paul se sent contraint d'ajouter l'appel : Frères, priez pour moi. Non seulement de grandes responsabilités incombaient à l'apôtre, mais il avait une mesure inhabituelle d'affliction personnelle à affronter et avait donc besoin de leur intercession constante. D'ailleurs, toujours plein de bon souvenir envers tous les membres des églises, il invite ses lecteurs à saluer tous les frères avec un saint baiser, une coutume de l'Église primitive qui a été conservée pendant plusieurs siècles dans les services publics, les femmes saluant les femmes et les hommes les hommes, d'une manière très digne et solennelle, pour signifier la sincérité de l'amour qui les unissait.

L'apôtre imposa également à leurs esprits avec une grande solennité que tous les frères devraient avoir l'occasion de lire cette lettre, car il voulait que chaque membre de la congrégation soit au courant de son contenu. Ici encore, l'apôtre montre le beau caractère d'un pasteur soucieux de chaque âme qui lui est confiée et se fait un devoir de les atteindre toutes par appel public ou privé.

A la fin de sa lettre, l'apôtre place la bénédiction ordinaire sous sa forme abrégée : La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! C'est un vœu qui implique non seulement que Jésus-Christ est le Sauveur du monde, dont la rédemption a assuré la grâce gratuite pour tous, mais aussi qu'il est divin et qu'il peut librement se dispenser de sa réserve illimitée de grâce et de miséricorde, comme il l'a obtenue pour hommes par sa souffrance et sa mort.

Sommaire

L'apôtre décrit le caractère inattendu du retour du Christ, qui rend nécessaire une vigilance constante de la part des chrétiens ; il donne à ses lecteurs de brèves instructions sur leur conduite envers les autres et sur leur attitude personnelle ; il termine par une belle bénédiction, un appel et le salut apostolique.

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