Je me réjouis donc d'avoir confiance en vous en toutes choses.

Les premiers mots du v. 13 sont en réalité la conclusion du passage précédent : C'est pourquoi nous avons été consolés. C'était le résultat de toute la transaction en ce qui concernait l'apôtre. Mais en plus de son propre réconfort et de sa consolation, il avait d'autant plus de raisons de se réjouir de la joie de Titus, le porteur de la bonne nouvelle de Corinthe. Sa nouvelle joie, qui s'ajoutait à sa consolation antérieure, était plus abondante que la consolation elle-même, parce que l'esprit de Titus avait été rafraîchi par eux tous.

Le représentant de l'apôtre avait été bien reçu par tous les membres de la congrégation corinthienne et traité avec la plus grande gentillesse et respect. Il n'y avait aucune trace d'un comportement têtu et vaniteux, et son esprit était donc entièrement serein en leur faveur.

Ce fait plut d'autant plus à l'apôtre : car si en quoi que ce soit en votre faveur je me suis vanté auprès de lui, je n'ai pas eu honte. De même que Paul s'était vanté dans d'autres villes de l'excellence de la congrégation corinthienne, il avait également loué ses lecteurs actuels devant Tite. Si ce dernier n'avait donc pas trouvé les choses telles que son maître les avait décrites avec tant d'éclat, les louanges que Paul leur a accordées auraient été considérées comme une sottise vide, une simple vanité.

Mais maintenant, il est satisfait : De même que nous vous avons dit toutes choses avec vérité, de même aussi notre vantardise devant Tite a été trouvée être la vérité. Sur ce point, Paul était très sensible. Lorsqu'il avait envoyé Tite à Corinthe, il l'avait encouragé par la description qu'il faisait des bonnes qualités des chrétiens corinthiens. C'est ce qui le rendait si satisfait maintenant, puisque les choses se sont avérées conformes aux faits : les Corinthiens avaient pleinement répondu aux attentes de leur maître.

La satisfaction qu'éprouvait Paul était égalée par la satisfaction qui remplissait le cœur de Tite : Et son cœur est d'autant plus abondamment incliné vers toi, qu'il se souvient de l'obéissance de vous tous, comment avec crainte et tremblement vous l'avez reçu. Titus avait été porteur d'un message dur, alors même que la lettre de Paul avait été intransigeante dans sa sévérité au sujet du scandale au milieu d'eux. Aussi l'avaient-ils reçu avec une profonde révérence et avaient-ils montré toute l'obéissance aux suggestions qu'il avait à offrir en tant que représentant de l'apôtre.

Toute l'affaire avait donc bien tourné, et Paul conclut : Je me réjouis d'avoir en tout bon courage à votre égard. L'encouragement qu'il avait ainsi reçu en trouvant sa confiance non déplacée, lui donna une heureuse hardiesse devant eux ; il n'y avait plus de raison de craindre qu'ils ne fussent de nouveau secoués par des affaires de même nature. Lorsque les choses dans une congrégation ont progressé à un point tel que la première crise sérieuse est surmontée, les conditions seront généralement favorables à une croissance régulière de la connaissance chrétienne et de la sanctification.

Sommaire

Paul exhorte les Corinthiens à progresser dans la sainteté ; il les assure que lui, ainsi que Titus, a été rempli de réconfort et de joie par leur repentir pieux et leur obéissance joyeuse dans le cas de la discipline de l'église.

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