qui s'oppose et s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qui est adoré, de sorte qu'en tant que Dieu est assis dans le temple de Dieu, se montrant qu'il est Dieu.

Paul avait naturellement inclus une instruction sur la seconde venue du Christ dans la doctrine qu'il enseignait à Thessalonique. Mais il semble que dans le court intervalle depuis son départ de la ville, de fausses opinions aient pris pied dans la congrégation de Thessalonique, en particulier celle de la venue immédiate du second avènement du Seigneur. L'apôtre avertit donc ses lecteurs de ne pas prêter trop facilement l'oreille à de telles idées : Nous vous en supplions, frères, concernant la venue de notre Seigneur Jésus-Christ et notre rassemblement devant Lui, afin que vous ne vous trouviez pas rapidement de votre esprit ni terrifiés, ni par l'esprit, ni par la parole, ni par la lettre comme de notre part, car le jour du Seigneur est proche.

L'apôtre se rend pleinement compte du danger de la position ; il est soucieux de la foi de ses chrétiens et de la vie de sanctification qu'ils doivent mener. Son exhortation, pour cette raison, prend presque la forme d'une adjuration. A cause de l'honneur de ce jour et des événements qui s'y produiraient ; à cause du fait que le jour du Seigneur viendra sûrement, et que la bonne préparation à cet événement est attendue de tous les chrétiens ; à cause du fait que nous devons tous être rassemblés devant Lui ce jour-là et que le jugement sera tenu : pour ces raisons, il était essentiel que la conduite des croyants à tout moment exprime leur appréciation de la situation.

Il faut donc se garder d'un rapide désarroi de l'esprit ; ils ne devaient pas laisser leur esprit se détourner de leur conviction des vérités qu'on leur avait enseignées ; ils devraient tenir ferme les doctrines que l'apôtre avait proclamées au milieu d'eux. Ils ne devraient pas non plus se permettre de devenir excités ou terrifiés par la peur nerveuse ; ils ne doivent pas céder à la panique. Que cet agent perturbateur soit un esprit de prophétie qu'une personne sans scrupules utilisait pour semer la terreur dans leurs cœurs, ou une prédication que des égarés introduisaient, ou une lettre qui avait été falsifiée et était maintenant attribuée à Paul : ils devraient payer absolument aucune attention à cela.

Pour toutes ces tentatives, toutes ces affirmations comme si le jour du Seigneur, le Jour du Jugement, était proche, que sa venue était imminente, étaient fausses et fallacieuses ; ils n'avaient aucun fondement dans la Parole de Vérité, dans l'enseignement de l'apôtre. S'ils écoutaient de tels trompeurs, ils deviendraient simplement sujets à une terreur inutile, ce qui aurait pour résultat de désorganiser tout leur travail.

L'apôtre justifie son avertissement : Que personne ne vous séduise de quelque manière que ce soit ; car à moins que l'apostasie ne vienne d'abord et que l'homme d'iniquité ne soit révélé, le fils de perdition. Ni la somnolence spirituelle ni l'excitation malsaine ne sont l'état approprié que les chrétiens doivent manifester ; car dans les deux cas, ils sont sujets à des illusions, dans les deux cas ils peuvent facilement être égarés. La pensée de la venue du dernier jour doit être fournie par le verset précédent.

L'apôtre assure à ses lecteurs que le Jour du Jugement ne viendrait que si l'apostasie était d'abord venue, la grande rébellion contre Christ et contre la somme des doctrines enseignées par Lui. Il parle d'un événement spécifique dans l'histoire future du monde, dont il avait parlé aux Thessaloniciens, dont il connaissait par intuition prophétique et sur la base des prophètes, Daniel 8:23 ; Daniel 9:27 .

Une caractéristique de cette apostasie de la pureté de la foi chrétienne serait la révélation de l'homme sans loi, d'un homme d'une capacité et d'un pouvoir inhabituels, dont la vie et l'être entiers seraient caractérisés par l'opposition à la volonté et à la Loi de Dieu. Selon sa destinée finale, l'apôtre désigne ce personnage historique comme le fils de la perdition. Parce qu'il est entièrement dévoué au péché, à l'anarchie, sa fin sera donc la destruction. La pensée semble également être incluse que, alors qu'il descend dans la condamnation sous le jugement de Dieu, il entraîne les autres avec lui dans la perdition éternelle.

L'apôtre continue sa description de cet Antéchrist humain : qui s'oppose et se vante au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou objet d'adoration, de sorte qu'il s'installe dans le temple de Dieu, se montrant en avant qu'il est Dieu. L'homme sans loi s'oppose à Dieu, au Christ, révélant ainsi sa nature d'Antéchrist. Il veut que ses propres doctrines et lois soient considérées comme celles du Christ ; en fait, il insiste pour remplacer les préceptes du Christ par les siens.

En même temps il se vante, s'exalte contre tout ce qu'on appelle Dieu ou objet de véritable culte. Il agit comme s'il n'était pas sous, mais au-dessus de la volonté et de la Loi de Dieu ; il foule sous ses pieds toute vraie religion, faisant du service de Dieu un jeu et une farce. Mais le point culminant est atteint par son arrogance finale, par laquelle il s'installe dans le temple de Dieu, se montrant en avant qu'il est Dieu.

Dans l'Église, au milieu de la chrétienté, au milieu des baptisés, l'Antéchrist a eu l'audace de placer son trône. Car il prétend être le représentant de Dieu sur terre et être doté de la puissance et de l'autorité divines. Il ne fait aucun doute que cette prophétie trouve son accomplissement dans la papauté romaine, comme le montrera un article spécial ci-dessous. L'insistance du Siège romain sur la tradition de l'Église, son interdiction de lire la Bible, ses doctrines de l'immaculée conception de Marie, de la transsubstantiation, du sacrifice de la messe, des indulgences, de la vénération des saints, du purgatoire, de l'infaillibilité du Pape, etc., tout le système de doctrine, en fait, avec toutes ses ramifications, marque le Pape de Rome comme l'Antéchrist au sens étroit ou spécifique du mot.

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