Commentaire Populaire de Kretzmann
Actes 22:28
Et le capitaine en chef répondit : Avec une grosse somme j'ai obtenu cette liberté. et Paul dit : Mais je suis né libre.
La simple déclaration de fait de Paul selon laquelle il a été appelé par le Seigneur par une révélation directe à prêcher l'Évangile aux Gentils a plongé les Juifs fanatiques dans une parfaite frénésie de fureur. Jusqu'à ce point de son discours, ils l'écoutaient, mais maintenant ils agissaient comme des hommes privés de leurs sens. Ils élevèrent leurs voix avec des cris de colère, disant qu'un tel homme devrait être rapidement détruit de la surface de la terre, puisqu'il n'était plus convenable de le laisser vivre, qu'il n'était pas apte à vivre.
Ce cri qu'ils continuèrent, jetant accessoirement leurs vêtements, leurs manteaux, dans un accès de rage incontrôlable, et jetant de la poussière en l'air. Dans leurs actions, fureur déconcertée et mépris extrême se conjuguent pour produire une telle exposition que seule une foule privée de sa victime est capable de présenter. Le tribun ordonna maintenant d'emmener Paul dans la caserne, ordonnant en même temps que la question lui soit posée, qu'une audience de son côté de la question soit faite avec la torture, tandis que le fléau lui était appliqué.
Cette méthode terrible a été utilisée par les Romains dans le cas des prisonniers, en particulier de la classe inférieure, afin de forcer une confession de leurs lèvres, si des preuves appropriées n'étaient pas à portée de main. Le tribun voulait donc savoir pourquoi le peuple lui criait dessus de cette façon. Mais comme ils l'avaient étendu en avant en pliant le dos sur le poteau de fouet et s'apprêtaient à l'attacher avec des sangles, Paul demanda au centurion qui se tenait là et surveillait l'horrible travail s'il était permis de flageller un citoyen romain sans procès approprié.
La question, aussi humblement qu'elle ait été posée, n'était pas sans ironie et reproche pour la procédure adoptée dans son cas. Dans une grande consternation, le centurion fit un rapport à son officier supérieur, le commandant de la garnison : Qu'allez-vous faire ? Cet homme est un citoyen romain. Cette information amena le chiliarque très pressé. Il demanda directement à Paul s'il était citoyen romain, et Paul répondit par l'affirmative.
Avec un peu de doute dans la voix, le tribun a alors dit à Paul qu'il avait acquis sa citoyenneté romaine par la mise d'une somme d'argent considérable, avouant ainsi un acte de corruption. Car la citoyenneté à Rome était correctement obtenue soit en étant conférée par le sénat romain pour conduite méritoire, soit elle était héritée d'un père qui était citoyen romain, ou c'était le droit d'aînesse de celui qui était né dans une ville libre.
Et donc Paul, dans ce cas, pouvait déclarer avec une fierté légitime qu'il était né citoyen romain. Il est tout à fait juste et doit être approuvé si les chrétiens, dans certaines circonstances, font usage de leurs droits en tant que citoyens.