Commentaire Populaire de Kretzmann
Actes 23:9
Et il s'éleva un grand cri ; et les scribes qui étaient du côté des pharisiens se levèrent et luttèrent, disant : nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; mais si un esprit ou un ange lui a parlé, ne luttons pas contre Dieu.
Paul était venu à la réunion dans l'espoir qu'il y aurait une véritable audience. Il avait tenté une défense calme, qui avait été brutalement interrompue par une intervention injustifiée du grand prêtre. Puisqu'il ne fallait s'attendre ni à une enquête juste ni à une décision juste en présence de fanatiques aussi prévenus, il adopta maintenant une méthode différente. Sachant qu'une partie du sanhédrin, la plus petite, se composait de sadducéens et l'autre de pharisiens, il cria devant eux tous qu'il était pharisien et fils ou disciple de pharisiens.
Cette déclaration n'était pas un petit tour ou une tromperie malveillante, comme certains l'ont pensé. Tout le monde dans l'assemblée savait qu'il était chrétien ; son affirmation était donc comprise par eux comme il devrait être compris par nous, qu'il avait été membre de cette secte et qu'il était toujours d'accord avec eux, comme beaucoup d'autres anciens pharisiens, dans certaines doctrines. C'est sur l'un d'eux qu'il est maintenant jugé, celui de l'espérance et de la réalité de la résurrection des morts.
C'était littéralement vrai, et ne peut être considéré comme un subterfuge ; car la doctrine fondamentale de l'Évangile, telle que prêchée par Paul, était le fait que Christ était ressuscité des morts, et qu'à cause de sa résurrection, tous les croyants étaient sûrs de leur propre ascension à la vie éternelle. A peine Paul avait-il dit cela qu'il y eut une controverse, une dissension, une dispute entre les pharisiens et les sadducéens.
Avant cela, le corps du sanhédrin, la masse entière, s'était uni contre Paul, mais maintenant ils étaient divisés en deux partis, en deux factions qui étaient généralement hostiles l'une à l'autre à cause de leurs positions doctrinales différentes. Car, comme Luc l'insère ici à titre d'explication, les Sadducéens ont l'habitude de dire qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, ni esprit. Leur position était celle de la négation, du déni.
Mais les pharisiens confessaient et croyaient à la fois à la résurrection des morts et à l'existence des esprits. Le tumulte à ce sujet augmentait à chaque instant, devenant finalement violent. C'était la coutume dans les débats des Juifs de se ranger du côté de celui dont on épousait la cause, enregistrant ainsi incidemment son vote. Et ainsi, ici, certains des scribes parmi les pharisiens prirent ouvertement le parti de Paul, s'approchant de lui et se tenant près de lui, et luttant avec force, argumentant avec beaucoup de véhémence en sa faveur.
Ils soutenaient qu'ils n'avaient rien trouvé de mal dans l'accusé, et si un esprit avait parlé avec lui ou un ange, comme il l'avait déclaré la veille ? -Ce n'était pas une raison pour laquelle l'homme devait être condamné. Ainsi, les dirigeants juifs étaient dans une situation pire que jamais. Le but du commandant en convoquant la réunion était d'amener les Juifs à expliquer pourquoi ils avaient réclamé la mort de Paul, et ils se sont assis ici, non seulement sans aucune accusation qui aurait eu du poids aux yeux des Romains, mais en réalité ils se sont engagés dans une âpre controverse entre eux.
Ainsi la dissension des incroyants a souvent tourné à la liberté ou à quelque autre avantage des croyants. C'est l'une des façons dont Dieu garde et protège Son Église au milieu de ce monde mauvais, qu'Il crée la dissension au milieu de ses ennemis.