Et comme le boiteux qui était guéri tenait Pierre et Jean, tout le peuple accourut vers eux sous le porche qui est appelé celui de Salomon, s'émerveillant beaucoup.

L'attention des apôtres s'étant ainsi dirigée vers le mendiant, qu'ils auraient pu croiser autrement, comme ils l'avaient probablement fait des dizaines de fois, Pierre le regarda très attentivement. Son cœur était profondément ému par l'état d'impuissance et pitoyable de l'infirme, et son regard sérieux avait peut-être quelque chose de cette merveilleuse sympathie qui avait si souvent brillé sur le visage de son Maître. Puis il demanda au mendiant de le regarder, lui et Jean, dans l'intention d'exciter sa curiosité et son attention, afin que l'homme puisse être immédiatement conscient de la source de la guérison miraculeuse.

Et comme l'infirme concentrait son attention sur les deux apôtres, s'attendant, bien sûr, à recevoir un cadeau d'eux, Pierre lui dit simplement, mais d'une manière impressionnante : L'argent et l'or n'en ai pas ; ceux-ci, il ne les a pas comptés parmi ses possessions, partageant ainsi la condition de son Seigneur et de nombreux serviteurs du Seigneur depuis son temps. Les biens matériels n'étaient pas inclus dans ses trésors; mais ce qu'il avait était sûr et durable.

Et ce Pierre était prêt à donner, à partager avec le pauvre. Le pouvoir de faire des miracles pour établir l'Evangile avait été donné aux apôtres, et Pierre proposa d'utiliser ce pouvoir pour la guérison de ce malheureux infirme. Et alors son commandement retentit : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Le pouvoir de Pierre de faire des miracles n'était pas absolu, il ne le détenait que par ordre, dans le pouvoir et dans l'intérêt de son Seigneur et Maître Jésus, et ne pouvait l'utiliser qu'en son nom.

Et alors Pierre prit la main de l'homme, le serra fort pour lui donner confiance, et le souleva, le redressa. Le miracle s'accomplit aussitôt. Les pieds de l'homme devinrent solides sous son poids et ses chevilles fermes ; les os et les muscles ont reçu non seulement la force, mais aussi la capacité d'utiliser cette force correctement. Même pendant que Peter tenait encore sa main, il se leva d'un bond ; il se tenait debout le premier, comme pour tester le poids sur ses pieds, ou pour ressentir la sensation de maintenir une position verticale.

Et puis il se promenait librement, sans aucune trace de boiterie ; il alla même avec Pierre et Jean dans le Temple, dans la Cour d'Israël, le lieu où les hommes adoraient. Et encore et encore, dans la plénitude de sa joie, il se promenait et même sautait, comme s'il se sentait contraint de se convaincre qu'il ne rêvait pas, mais que le miracle était un fait. Son adoration cet après-midi-là a été faite du fond d'un cœur débordant de gratitude, c'est pourquoi il a également loué Dieu, donnant toute gloire et honneur à celui auquel Pierre avait fait référence dans son commandement de guérison.

Tout cela, bien sûr, n'a pas été fait sans attirer l'attention. Un grand nombre de gens entraient alors dans le Temple pour le sacrifice du soir, et ils reconnurent l'homme qui se promenait et sautait dans la joie de son cœur comme le mendiant qu'ils avaient souvent vu à la porte du Temple. La conclusion en la matière était évidente. Un miracle s'était accompli qui les agitait et les choquait, les remplissait d'émerveillement et d'étonnement.

Leur étonnement se mêlait d'admiration et de crainte presque jusqu'à la stupeur. Mais il ne pouvait y avoir aucun doute quant à la réalité de l'événement. Car il y avait l'homme qui s'accrochait aux apôtres comme à ses bienfaiteurs ; il y avait les expressions de sa joie et de sa gratitude ; il y avait le fait qu'il pouvait marcher et sauter. Il ne fallut donc pas longtemps avant que tout le peuple qui était entré dans le Temple, oubliant le sacrifice du soir et le temps de l'encens, se pressa autour de Pierre et de Jean, qui étaient maintenant sortis dans le beau portique ou salle connue sous le nom de Porche de Salomon.

Remarque : Quiconque a expérimenté l'aide du Seigneur doit Lui rendre toute louange et remerciement et confesser Ses bénédictions devant les hommes. Marc aussi : Bien que les dons de miracles et les exécutions extraordinaires de miracles aient été une distinction spéciale de l'Église apostolique, la main du Seigneur n'est pas abrégée pour accomplir des miracles dans l'Église. Les miracles de sa grâce, surtout, sont de nature à provoquer parfois l'admiration même des enfants du monde.

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