Et quand ils les eurent mis au milieu, ils demandèrent : Par quel pouvoir ou par quel nom avez-vous fait cela ?

Le lendemain matin, l'excitation était à son comble dans les cercles officiels de Jérusalem ; car n'étaient-ils pas sur le point d'éradiquer la secte haïe qui gagnait des adhérents avec une rapidité si alarmante au milieu d'eux ? C'était donc une session très formelle et très complète du Sanhédrin qui s'est réunie dès qu'ils ont tous pu être informés ; car le texte semble indiquer que certains vivaient en dehors de la ville. Il y avait les dirigeants et les anciens et les scribes, c'est-à-dire les membres les plus éminents et les plus influents de la prêtrise, principalement des Sadducéens ; ceux dont l'âge et le savoir les distinguent des autres ; et les avocats professionnels, qui appartenaient généralement aux Pharisiens.

Mais les surpassant tous étaient les membres de la famille des grands prêtres : Annas, bien que retirée par les Romains, conservant pourtant bon nombre des droits et obligations de la fonction ; Caïphe, son gendre, et le grand prêtre actuellement en charge ; Jean, Alexandre et quiconque appartenait à la famille du grand prêtre. "Annas, que Luc à la fois ici et dans son ancien récit appelle grand prêtre, était le grand prêtre légitime, mais il avait été déposé par Valerius Gratus, le prédécesseur de Pilate, et Caïphe, son gendre, avait été, par la même procédure illégale, mise à sa place, de sorte que, pendant que celui-ci occupait la charge, l'autre y avait légalement droit, et était reconnu comme grand prêtre par le peuple.

" Après que le concile eut été formellement ouvert, avec ses membres assis en demi-cercle, les deux apôtres furent placés au milieu devant eux. Il semble du verset 14 que le premier infirme, ne voulant pas que ses bienfaiteurs fussent accusés ou sans sa présence et sans sympathie, se présenta aussi et prit position à côté d'eux. Les accusés étaient alors formellement invités à rendre compte de leur action : Par quel pouvoir et au nom de quoi avez-vous fait cela ? Le miracle lui-même ne pouvait être nié.

Ce que la question méprisante et quelque peu pointue entendait faire ressortir, c'était quel genre de pouvoir et d'autorité les apôtres assumaient ; en vertu de quel nom ils ont osé accomplir de telles actions. Il semble que le tribunal ait voulu attacher l'accusation de divination ou de sorcellerie aux apôtres. Voir Deutéronome 13:1 . Incidemment, les dirigeants juifs espéraient peut-être que Pierre et Jean prononceraient des paroles imprudentes en répondant à la question délibérément indéfinie, et fourniraient ainsi un véritable terrain pour un procès.

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