Après cet homme se leva Judas de Galilée aux jours de l'impôt, et entraîna beaucoup de gens après lui ; il périt aussi, et tous, même ceux qui lui obéissaient, furent dispersés.

L'allocution de Pierre, dans laquelle lui et les autres apôtres se sont défendus contre les attaques des dirigeants juifs, était caractérisée par la candeur et l'intrépidité qui devraient toujours marquer la proclamation de la vérité. Mais les membres du Sanhédrin, au lieu de prêter attention à la vérité et de permettre que la repentance pour le pardon des péchés s'opère en eux, furent littéralement sciés jusqu'au cœur, ils furent remplis de la plus violente indignation.

Une pensée et un objet remplissaient donc l'esprit de la plupart d'entre eux, à savoir se débarrasser des disciples comme ils l'avaient fait du Maître, mettre à mort les apôtres. Mais à cette crise le conseil plus calme d'un des membres a prévalu. Car à sa place dans le Conseil se leva un pharisien du nom de Gamaliel, un savant professeur de la Loi, hautement respecté et estimé de tout le peuple, dont la parole avait donc une influence considérable, et ordonna, tout d'abord, que les accusés devrait être mis à l'écart pendant un moment, puisqu'il voulait parler d'une question confidentielle.

Après avoir tenu la parole jusqu'à ce que cela soit fait, Gamaliel s'adressa alors au Sanhédrin, leur donnant l'appellation honorable d'"hommes de Jérusalem". avant de la mettre en exécution. Il justifie sa prudence par une référence à des faits historiques, notamment en ce qui concerne les séditions et les insurrections dans leur pays.

Il y avait eu un Theudas peu de temps auparavant, non pas celui mentionné par Josèphe comme ayant trouvé sa fin en 44 après JC, mais un autre homme du même nom, probablement le père ou un autre parent de ce dernier Theudas. Cet homme s'était annoncé comme quelqu'un, comme un grand homme, et parvint ainsi à se faire suivre d'environ quatre cents hommes, comme tout démagogue peut compter sur quelques adhérents. Mais cet homme avait été promptement mis à mort, ses partisans avaient été dispersés aux quatre vents, et tout le mouvement était tombé à plat, sans résultat.

Après cela, aux jours du grand recensement, que Luc distingue de cette manière (6-8 après JC), un autre rebelle, Judas de Galilée, se leva, ainsi appelé d'après la scène de ses principaux exploits, ou Judas de Gaulanitis, après le lieu de sa naissance. Étant donné que ce grand recensement, sous la deuxième administration romaine de Quirinius, impliquait non seulement le dénombrement et l'évaluation des biens, mais aussi l'imposition d'un impôt, il n'est pas surprenant que Judas ait facilement attiré beaucoup de monde et ait rapidement gagné des adeptes.

Mais son sort fut le même que celui de Theudas. Lui aussi avait péri, il avait bientôt trouvé sa fin, et tous ceux qui avaient mis en lui obéissance et confiance avaient été dispersés par les autorités. Gamaliel aurait pu multiplier le nombre d'exemples, car, comme le rapporte Josèphe, il y avait des révoltes mineures et des tentatives d'insurrection presque continuellement dans certaines parties de la Palestine, mais il en avait dit assez pour faire valoir son point de vue.

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