Et Il ne lui en donna aucun héritage, non, pas même pour y mettre le pied ; vous avez promis qu'il le lui donnerait en possession et à sa postérité après lui, alors que vous n'auriez pas d'enfant.

Les charges ayant été avancées, le président du sanhédrin, le grand prêtre, donna à Etienne la permission d'en répondre. Et Etienne ouvre son discours de défense par une adresse respectueuse aux juges, dont certains étaient de son âge et de son rang, et ainsi pourraient bien être appelés frères, tandis que d'autres étaient vénérables avec l'âge, et devraient donc être appelés pères. Dès les premiers mots de son discours, il est clair qu'il entend corriger certaines notions répandues.

La gloire de Dieu dans la nuée de l'alliance, la soi-disant Shechinah, n'était pas confinée au Tabernacle ou au Temple, mais le Dieu de gloire, le Possesseur de la majesté divine illimitée, s'est révélé aussi à d'autres endroits, juste comme cela convenait à ses desseins. C'est ainsi qu'Il apparut à Abraham alors que ce dernier vivait encore en Mésopotamie, à Ur en Chaldée, avant que toute la famille ne s'installe à Charran, ou Haran, Genèse 11:31 ; Genèse 12:1 .

A Charran, Abraham avait reçu l'ordre du Seigneur de quitter à la fois son pays et sa famille, et de déménager dans le pays que même Terah avait en tête avant sa mort. Ainsi Abraham, à ce moment-là Abram, avait achevé le déplacement vers le pays de Canaan, où il vivait comme un étranger parmi les Cananéens, n'ayant pas autant que l'endroit où il pouvait placer son pied pour appeler le sien. Il est vrai, en effet, qu'Abraham et Jacob avaient tous deux de petites parcelles de terre en Canaan, mais ils les avaient par achat, pas par don de Dieu, et Abraham fut même obligé d'acheter un lieu de sépulture pour sa femme, Genèse 23:1 .

Ainsi, la promesse de Dieu à Abraham que lui, et ses descendants après lui, posséderaient le pays, à une époque où il n'avait même pas d'enfant à lui, exigeait une foi très forte.

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