Et des robes blanches furent données à chacun d'eux ; et il leur fut dit qu'ils se reposeraient encore pendant un peu de temps jusqu'à ce que leurs compagnons de service aussi et leurs frères qui devaient être tués comme ils l'étaient soient accomplis.

Les types prophétiques des tribulations à venir devinrent de plus en plus de nature à semer la terreur dans le cœur de l'homme : Et lorsqu'Il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant disant : Viens et vois. Dans ce cas, le chérubin à face d'aigle a appelé Jean à être un témoin attentif de l'action de l'Agneau et de ses résultats. Le prophète donne cette description : Et je vis, et voici, un cheval livide ; et celui qui était assis sur lui, son nom était la Mort, et l'Enfer le suivit, et il leur fut donné le pouvoir sur la quatrième partie de la terre, de tuer par l'épée et par la faim et par la mort, et par les bêtes sauvages de la Terre.

Voici une image macabre, le cheval d'un vert pâle, de couleur livide, et son cavalier La Mort, avec l'Enfer sur ses talons, avec la peste et la mortalité, la mort sous toutes ses formes, comme instruments de punition. Tout ce qui apportera la mort à l'humanité sous des formes extraordinaires et inhabituelles est mentionné ici. Vraiment, ces mots et leur type ont été accomplis dans les nombreuses guerres dévastatrices, les famines et les pestes dont l'histoire raconte, dont la majorité des personnes vivant aujourd'hui ont été témoins.

Mais l'enfer, bien qu'accompagnant la mort et menaçant de dévorer tous les hommes qui meurent, n'a aucun pouvoir sur ceux qui sont entre les mains de Dieu. Il est vrai, d'une part, qu'au milieu de la vie nous sommes dans la mort ; mais il est vrai aussi, d'autre part, qu'au milieu de la mort nous sommes dans la vie, car nous sommes entre les mains de notre Rédempteur.

L'ouverture du cinquième sceau : Et quand Il a ouvert le cinquième sceau. J'ai vu sous l'autel les âmes de ceux qui ont été tués à cause de la Parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils ont rendu. La scène est ici transférée de la terre au ciel, ce dernier étant conçu comme un temple splendide avec ses autel des holocaustes Lorsque l'Agneau ouvrit le cinquième sceau du rouleau, toutes les âmes de ceux qui avaient été martyrisés à cause de leur confession de la Parole de Dieu, de l'Évangile de leur salut furent dévoilées aux yeux de Jean, à cause du témoignage qu'ils ont rendu à leur Rédempteur.

Depuis l'époque d'Etienne, qui a été assassiné pour sa confession du Christ, le nombre de martyrs pour la cause du Christ n'a cessé d'augmenter, jusqu'à ce que leur nombre soit incalculable. Mais leurs âmes sont dans un endroit sûr, sous la garde de Dieu, où aucune peste ou angoisse ne peut les toucher.

Les âmes martyrisées sont représentées comme étant conscientes : Et elles crièrent d'une voix forte, disant : Jusqu'à quand, ô Souverain saint et vrai, tarderas-Tu à charger et à venger notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? Les âmes martyrisées sont ici montrées en train de crier vengeance à Dieu, pour une justification de sa sainteté et de sa vérité. Les ennemis du Christ et de l'Evangile, qui ont versé le sang des Chrétiens comme eau, non seulement dans les grandes persécutions de l'Eglise primitive, mais aussi dans l'Inquisition du Moyen Age et depuis, seront trouvés par la justice et la justice vengeresse de Dieu, car le sang de leurs victimes crie au Seigneur de la terre. La patience de Dieu semble retarder indûment la punition des crimes contre ses enfants, mais en temps voulu, il justifiera sa sainteté et sa vérité.

Ceci est indiqué même dans la manière dont les âmes martyrisées étaient traitées : Et il leur fut donné, à chacun, une robe blanche, et il leur fut dit qu'ils devaient rester tranquilles encore un peu, jusqu'à ce qu'il y ait eux aussi leurs compagnons de service et leurs frères qui étaient sûrs d'être tués comme eux. Des vêtements blancs, symbole de sainteté, de pureté, de justice et d'innocence, étaient donnés aux saints rendus parfaits en signe de la justice de Christ qui leur avait été imputée par la foi, en vertu de laquelle tous leurs péchés étaient couverts.

Le nombre des martyrs n'était pas encore complet ; à mesure que l'inimitié des païens augmentait, d'autres s'ajouteraient sûrement, tout comme l'histoire l'a montré et nous le montre. Mais cela ne durerait que peu de temps, comme le temps de Dieu est compté, et alors le jour de colère de Dieu surprendrait les ennemis de Sa Parole, alors la sainteté et la justice de Dieu seraient justifiées dans toute l'éternité. La patience est donc l'une des plus grandes vertus chrétiennes, la patience et une certaine confiance dans le gouvernement de Dieu.

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