un seul Dieu et père de tous, qui est au-dessus de tous et par tous et en vous tous.

Ayant terminé la partie doctrinale de sa lettre, l'apôtre fonde ses exhortations à la sainteté de vie sur le fondement de la connaissance chrétienne ainsi posé. Il ouvre la deuxième partie de sa lettre comme il l'a fait dans Romains 12:1 : Je vous supplie donc, moi, prisonnier dans le Seigneur, de vivre votre vie digne de l'appel avec lequel vous avez été appelé.

En tant qu'apôtre des Gentils, il était très préoccupé par le fait que ses charges restent dans la foi et mènent une vie sainte. Il parle avec insistance de lui-même comme le prisonnier dans le Seigneur, leur rappelant ainsi la raison de son état actuel. Il était prisonnier à cause de sa connexion avec Christ, le Seigneur, au nom des Gentils. En tant que tel, il exhorte ou supplie ses lecteurs de se conduire en tout temps ainsi, de mener toute leur vie de manière à être digne de leur appel en tant que chrétiens, à prouver qu'ils sont de vrais membres de la congrégation chrétienne. C'était Dieu qui les avait appelés à la communion de Son Fils, Jésus-Christ ; en tant qu'enfants de Dieu, ils ne pouvaient pas se permettre de déshonorer le nom de leur Père céleste.

Ils doivent donc marcher et se conduire : En toute humilité et douceur, avec longanimité, se soutenant les uns les autres dans l'amour. Ces vertus chrétiennes, selon la volonté de Dieu, sont d'accompagner les chrétiens, d'être leurs compagnons et associés constants. Ils devraient user de toute l'humilité possible dans leur communion les uns envers les autres, en tant que confrères du même corps de l'Église. Cette disposition d'esprit même que les païens méprisaient comme indigne d'un homme, le sens profond de sa propre petitesse dans l'insignifiance, les chrétiens doivent la cultiver.

Et cela doit s'accompagner de douceur, d'une soumission aimante, d'un abandon patient aux autres même sous la provocation, d'une volonté de servir et de partager plutôt que d'exiger. De plus, l'apôtre attend des chrétiens la longanimité, à cet égard, non pas tant l'endurance des tribulations du dehors que la patience face aux provocations de la part des amis et des frères, comme Paul lui-même ajoute, à titre d'explication, que nous devons nous abstenir un autre dans l'amour, que nous devrions supporter même les particularités désagréables de nos frères chrétiens sans un soupçon d'impatience. L'apôtre dépeint ici un idéal de la relation qui doit exister entre les membres de l'Église chrétienne, ce qui pourrait bien inciter tous les chrétiens à une émulation avide.

Avec ces vertus comme base, l'exhortation suivante développe l'idée de la relation entre les chrétiens : Donner diligence pour maintenir l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix. Tandis que les croyants s'efforcent d'atteindre les vertus indiquées ci-dessus, ils devraient d'ailleurs user de toute leur énergie, travailler avec tout le zèle, pour conserver avec un soin attentif la possession glorieuse de l'unité de l'Esprit, l'unité de sentiment, d'intérêt et de dessein qui accompagne l'unité dans la doctrine.

C'est l'unité de l'Esprit, opérée par l'Esprit de Dieu, l'unité dans la vérité. Ce don et cette possession splendides doivent être conservés dans le lien de la paix, ce lien qui unit les cœurs. En recherchant les vertus nommées par l'apôtre : amour, paix, douceur, humilité, longanimité, patience, les chrétiens maintiennent l'unité de l'Esprit qui leur est donné dans la Parole. Dès que ces vertus sont ignorées, le résultat est la dissension et le désaccord, la division et le sectarisme.

Que l'apôtre, cependant, ne préconise ni ne sanctionne en aucun cas la perversion moderne de ses paroles que montre l'esprit d'unionisme, désormais endémique, il l'indique dans les mots suivants : Un seul corps et un seul Esprit, comme vous aussi vous êtes appelés à un seul l'espoir de votre appel. Ce n'est pas un avertissement se référant à l'avenir, mais un appel qui appelle les chrétiens à tenir fermement ce qu'ils ont. Ils sont un seul corps, aussi étroitement liés et unis que les membres d'un même corps.

Ils sont unis et maintenus dans l'union du corps du Christ par l'unique Esprit qui habite en eux, le Saint-Esprit étant en quelque sorte l'âme de ce corps, de l'Église chrétienne, qui dirige et gouverne tout le corps. Ils attendent tous avec impatience le même but, car ils sont tous appelés ou avec le seul espoir de leur vocation. Lorsque l'appel du Seigneur s'est réalisé en eux, l'espérance du salut éternel était devant eux tous, et cette espérance les tient ensemble, souligne leur unité.

Les chrétiens ont d'ailleurs en commun : Un seul Seigneur, une seule foi, un seul Baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et par tous, et en tous. Le Seigneur des chrétiens auxquels ils appartiennent, qui les a rachetés par son sang saint et précieux, est le Christ. En Lui ils croient, Lui qu'ils reconnaissent et reconnaissent comme leur Seigneur ; pour Lui ils ont revêtu le Baptême. Ils ont donc tous la même foi, qui les a unis à leur seul Seigneur par le même sacrement.

Mais le point culminant est atteint dans les mots : Un seul Dieu et Père de nous tous. Par l'œuvre par procuration du Christ, Dieu est notre Père, le Père de tous les chrétiens sans exception. Il est au-dessus d'eux tous, Il règne sur eux, Il exerce Sa gracieuse autorité parentale sur eux comme Ses chers enfants, Il est leur Gardien et Guide. Il est à travers eux tous, à travers eux, comme à travers les instruments de sa miséricorde, il réalise nombre de ses intentions ; toutes les bonnes œuvres que les chrétiens accomplissent, surtout celles qui servent l'Église, ils les font par la puissance de Dieu qui agit en eux.

Il est en eux tous, il a daigné habiter en eux ; ils sont son temple, sa demeure constante. Ainsi les chrétiens, dans et par le Dieu trinitaire, en qui ils vivent, se meuvent et ont leur être, sont très intimement liés les uns aux autres ; ils sont liés entre eux par les liens les plus forts qu'on puisse imaginer.

Remarque : Ce passage décrit, d'une manière merveilleusement claire et brève, la sainte Église chrétienne, la communion des saints. "Ici saint Paul dit et enseigne ce qu'est la véritable Église chrétienne et à quels signes on peut la reconnaître, à savoir qu'il n'y a pas plus d'une seule Église ou peuple de Dieu sur la terre, qui a une foi, le baptême, une confession de Dieu le Père et du Christ, etc., et y tient et demeure ensemble en parfaite harmonie.

Dans cette Église, toute personne qui veut être sauvée et venir à Dieu doit être trouvée et incarnée, et en dehors d'elle personne n'est sauvé. Par conséquent, cette unité de l'Église ne consiste pas dans diverses formes de gouvernement, de loi et de précepte extérieurs, ni dans le fait d'avoir et d'observer les coutumes de l'Église, ... mais se trouve là où se trouve cette harmonie de la foi unique, le baptême, etc. C'est pourquoi on l'appelle une sainte Église catholique ou chrétienne."

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