Quiconque verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé; car c'est à l'image de Dieu qu'il a fait l'homme. Tant que le sang et la vie des animaux sont au pouvoir de l'homme, il lui est strictement interdit de verser celui de son prochain. Le sang de chaque personne en ce qui concerne son âme (puisque la vie est dans le sang) le Seigneur exigera des mains de l'homme et de toute bête. Ainsi la vie de l'homme est ici protégée contre les bêtes aussi bien que contre les autres hommes.

Le meurtre de chaque être humain sera puni par le Seigneur, mais pas directement ou immédiatement, comme Il l'avait promis dans le cas de Caïn. Celui qui verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé. Le châtiment du meurtre est remis entre les mains du gouvernement, qui punira le meurtrier en exigeant sa vie en échange de ce qu'il a pris. C'est, comme le remarque Luther, le premier commandement concernant l'autorité du gouvernement dans le maniement de l'épée.

Dans ces mots, le gouvernement temporel est autorisé, et l'autorité de Dieu d'utiliser l'épée est conférée. Car à l'image de Dieu fait homme : le meurtre est une violation de l'image de Dieu dans l'homme, que le Seigneur entend restaurer en tous ceux qui se renouvellent dans la foi, et qu'il veut que tous les hommes revêtent. Dans un sens plus large, donc, l'homme porte encore aujourd'hui l'image de Dieu, puisqu'il est une créature rationnelle et a une âme immortelle.

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