Philippe vient et annonce à André ; et encore André et Philippe le disent à Jésus.

Certains Grecs étaient là parmi les foules qui venaient adorer à la fête. C'étaient peut-être des hommes vivant à la Décapole ou en Galilée, des hommes de pure extraction grecque, peut-être même pas des prosélytes de la porte ; ils étaient païens. Mais ils avaient entendu parler du vrai Dieu qui était adoré parmi les Juifs. Et ils avaient maintenant amplement l'occasion d'entendre aussi parler de Jésus, car tous les hommes parlaient de lui et du grand miracle qu'il avait accompli.

Ils connaissaient Philippe, car sa maison était à Bethsaïda, et ils l'ont peut-être rencontré souvent dans le Nord. Leur vœu fut bientôt exprimé. Ils ont dit à Philippe qu'ils souhaitaient voir Jésus. C'était là le désir d'éveiller la foi, car ils ne se préoccupaient pas tant de voir Jésus avec les yeux de leur corps que de consommer leur espérance de trouver en lui le Sauveur. Philippe n'a pas osé décider de la question de présenter ces Grecs à Jésus seul, alors il a demandé à son compatriote André de l'aider à décider.

Ce qui les a fait hésiter à déposer la demande des Grecs devant le Seigneur était probablement le préjugé qu'ils, en tant que membres de l'Église juive, avaient contre tous les Gentils. Les nombreux passages de l'Ancien Testament qui parlent de la conversion des Gentils étaient à ce titre cachés sous leurs yeux. Mais après quelques consultations, les deux disciples décidèrent de porter la question à l'attention du Maître.

Remarque : À ce jour, il est souvent difficile de surmonter les préjugés de race et de langue dans l'œuvre du Royaume. Il faut être pleinement et absolument convaincu du fait que Jésus est le Sauveur du monde entier pour bien accomplir son devoir missionnaire.

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