Et il marchera devant lui dans l'esprit et la puissance d'Élie, pour tourner le cœur des pères vers les enfants et les désobéissants vers la sagesse des justes, pour préparer un peuple préparé pour le Seigneur.

Tandis que Zacharie était engagé dans l'œuvre de son ministère, tandis que les fumées de l'encens dans l'encensoir s'élevaient devant le voile du lieu très saint, un ange du Seigneur lui apparut soudain. Ce n'était pas une révélation dans un rêve ou dans un état inconscient, mais une apparence réelle, dont la certitude ne pouvait faire aucun doute. Du côté droit, c'est-à-dire du côté sud de l'autel des parfums, se tenait le visiteur céleste.

Zacharias n'était pas dans un état d'extase, son esprit était parfaitement clair, il notait chaque détail. Mais il a été profondément ému à la vue, grandement perturbé, comme on pouvait s'y attendre dans les circonstances. Et cette perturbation prit la forme d'une peur qui s'abattit sur lui. Un homme pécheur pourrait bien être rempli de peur en présence d'un messager sans péché du Dieu saint. Mais l'ange s'empressa de le rassurer, de lui dire qu'il n'y avait pas besoin de peur et de dérangement.

C'est un message de joie qu'il apporte. Ce n'était pas seulement ce jour-là que les pensées de Zacharie dans sa prière s'étaient arrêtées sur la croix qu'il portait, mais il semble que cette calamité était une cause de supplication constante à Dieu. Remarque : Lorsque Dieu donne à ses enfants une croix à porter, il teste leur force et leur patience, leur foi et leur confiance en lui. Même si toute expérience de l'homme est contre un chrétien dans sa prière, il fait confiance au Père miséricordieux pour obtenir de l'aide et, dans une foi enfantine, porte sa requête devant le trône de Dieu encore et encore.

Dieu entendra à son heure et à sa manière. Ainsi l'ange a annoncé ici à Zacharie l'accomplissement de sa prière. Sa femme Elisabeth lui donnerait un fils, et il appellerait le nom de ce fils Jean, que Luther rend : la faveur ou la miséricorde du Seigneur. Cet événement, dit l'ange, sera l'occasion de joie et d'exultation de la part du père. Mais d'autres personnes aussi se réjouiraient avec les parents à cause de ce fils.

L'ange ne signifie pas seulement les parents, qui, en effet, ne les ont pas déçus au moment fixé, mais il y a ici aussi un indice de la joie que les vrais Juifs, les croyants, ressentiraient à cette indication de la consommation de leur espoirs, car certains reconnaîtraient sûrement en Jean le précurseur du Seigneur, le Messie. La cause de cette joie au plus haut degré ne sera pas simplement la réalisation de la parentalité, mais le fait que ce fils serait grand devant le Seigneur, aux yeux de Dieu.

Il sera hautement estimé aux yeux de Dieu, mais recevra également une telle considération pour le service dans le domaine de la religion. L'une de ses caractéristiques serait celle des Naziréens d'autrefois : il ne boirait ni vin ni boisson forte, aucune boisson enivrante à base de fruits en dehors du raisin, Nombres 6:3 . Mais sa plus grande distinction serait qu'il serait rempli du Saint-Esprit, non seulement dès l'heure de sa naissance, mais avant d'avoir vu la lumière, dès sa première origine.

Et une grande et merveilleuse œuvre sera la sienne : beaucoup d'enfants d'Israël se tourneront, se convertiront, vers le Seigneur, leur Dieu. La repentance et la conversion seront son grand objectif et son mot d'ordre. Un tel renouveau spirituel ou Réveil était absolument nécessaire en Palestine à cette époque, car il y avait trop d'orthodoxie morte et pas assez de foi vivante parmi le peuple. En accomplissant cette œuvre, Jean accomplirait la prophétie dont il a parlé, Malachie 4:5 .

L'esprit et la puissance d'Élie vivraient en lui, pour tourner le cœur des parents vers les enfants, pour leur faire prendre conscience de la responsabilité qui leur incombe dans l'éducation des petits dans l'éducation et l'exhortation du Seigneur, pour leur faire comprendre qu'il ne suffit pas de subvenir aux besoins physiques des enfants pour répondre aux exigences du Seigneur, pour leur faire comprendre que leur devoir n'est pas rempli lorsqu'ils passent par la formule superficielle prescrite pour enseigner à leurs enfants les observances de la religion.

Et accessoirement, l'œuvre de Jean consisterait à transformer les désobéissants, les infidèles, en ou au moyen du bon sens des justes. S'éloigner du Seigneur et suivre la courbure et l'inclination de son propre cœur mauvais, est, en dernière analyse, le comble de la folie. Le seul vrai bon sens est celui que l'on trouve chez ceux qui vivent leur vie, avec l'aide de Dieu, conformément aux règles de la sainte Parole de Dieu.

Par de tels moyens, et de cette manière, Jean préparerait pour le Seigneur un peuple prêt, instruit, adapté. Tel est l'ordre dans le royaume du Christ : par la prédication de la repentance, la voie est préparée pour le Christ et pour l'Évangile de la miséricorde de Dieu en Christ. Ce n'est que là où les cœurs sont préalablement convenablement influencés par une telle prédication, qu'un bon caractère chrétien peut grandir à partir de l'amour du Christ.

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