Commentaire Populaire de Kretzmann
Luc 1:56
Et Marie demeura avec elle environ trois mois, et retourna dans sa propre maison.
Marie loue la force du bras de Dieu, qu'il a manifestée. Il a dispersé à tous les vents ceux qui étaient fiers et arrogants dans l'imagination de leur propre cœur. Ceux qui s'élèvent dans une dépendance hautaine de leurs propres capacités dans quelque domaine que ce soit, physique, mental ou moral, se retrouveront sans emprise. Et Dieu le Sauveur est particulièrement impatient de ceux qui dépendent de leur propre justice et méprisent les autres dont la vie peut être entachée d'une transgression qui est stigmatisée devant les hommes.
Il dépose les puissants de leurs trônes et élève les humbles et les humbles. Son règne sur le monde est incontesté, absolu ; quand il s'avance dans la majesté de sa toute-puissance, personne ne peut lui résister. Les affamés qu'Il a comblés de bonnes choses, leur donnant non seulement le nécessaire, mais plus que ce dont ils ont besoin. Ceux qui ont faim et soif du don de la justice, parce qu'ils se rendent compte des nombreuses lacunes de leur propre vie, il les comble des dons merveilleux de sa riche réserve.
Mais les riches, ceux qui se croient au-dessus de tout besoin, qui sont pleinement satisfaits de l'autosuffisance, qui ne ressentent pas le besoin d'un Sauveur, ils sont renvoyés dans la honte et la disgrâce, et les mains vides. Ils rentrent dans leurs maisons sans l'assurance d'une entière satisfaction faite devant Dieu par la rédemption de Jésus-Christ. Car Dieu est toujours venu au secours de son enfant et serviteur Israël, de ceux qui croient en lui ; et l'assistance morale du Seigneur vaut plus que toutes les tentatives réelles d'aide du monde entier.
Car Dieu se souvient de sa miséricorde, de l'alliance de grâce qu'il a faite avec Abraham et renouvelée avec les patriarches, selon la promesse qu'en Abraham et sa postérité toutes les nations de la terre seraient appelées bienheureuses. Le Messie est né des descendants d'Abraham et de David, et ainsi tous les peuples du monde ont une joie et une bénédiction éternelles dans ce Fils d'Abraham et de David. Ainsi Marie, dans un langage hautain et pittoresque, dépeint la condition qui obtiendrait dans le royaume de son grand Fils, le Messie, dont la naissance était si proche.
La majesté du Dieu fort de Sabaoth se manifesterait dans la justice et la droiture sur ceux qui s'exaltent dans une orgueil orgueilleux. Mais la miséricorde et la grâce du Seigneur seraient révélées et appropriées aux pauvres, aux nécessiteux et aux humbles, à ceux qui ont rejeté toute orgueil et placent leur espérance et leur confiance dans le Messie de la prophétie. Ce sont le vrai Israël, la vraie semence d'Abraham, qui héritera donc aussi de toutes les bénédictions qui devraient venir sur tous les peuples du monde par cette seule semence d'Abraham, Jésus-Christ.
L'hymne de Marie rappelle non seulement le chant d'Anne, mais aussi de nombreux passages des Psaumes, ainsi que les chants de Myriam et Deborah. On pourrait comparer Psaume 113:1 ; Psaume 126:1 , aussi Psaume 31:8 ; Psaume 34:2 ; Psaume 138:6 ; Psaume 71:19 ; Psaume 111:9 ; Psaume 33:10 ; Psaume 34:10 et autres.
La grâce de Dieu, sa sainteté, sa justice et surtout sa fidélité sont célébrées. L'ensemble forme une doxologie animée d'une beauté et d'une puissance singulières, un hymne approprié pour que l'Église du Nouveau Testament chante les louanges du Dieu de son salut.
Marie est restée avec Elisabeth pendant environ trois mois, montrant à sa parente toute sa sympathie et sa bonté. Passé ce délai, le tact et le respect de sa propre condition l'obligeaient à rentrer chez elle impérativement.