Commentaire Populaire de Kretzmann
Luc 15:24
pour cela mon fils était mort et il est de nouveau vivant ; il était perdu et est retrouvé. Et ils ont commencé à être joyeux.
La vraie repentance ne se contente pas de résolutions, sa sincérité doit être prouvée par des actions. Le jeune homme a donc mis son intention à exécution sans tarder. Jeune fier et hautain, désobéissant et sans filiation, il avait quitté la maison ; avec un cœur humble, brisé et contrit, il revint à travers les scènes familières. Mais la bonté miséricordieuse et le pardon joyeux de son père étaient encore plus grands qu'il n'avait osé s'y attendre après le traitement que le garçon lui avait réservé.
L'amour d'un père ne se détruit pas si facilement. Jour après jour, il guettait le fils de sa vieillesse ; jamais il n'avait abandonné l'espoir de le voir revenir quelque temps. L'œil aimant du père fut donc le premier à apercevoir le garçon, bien que le clochard à moitié affamé et en lambeaux ne ressemblait peut-être que de loin au jeune homme bien nourri qui avait tourné le dos à sa maison avec tant de désinvolture il y a peu de temps.
Tout cela, le père le vit d'un coup d'œil, mais cela ne le remplit pas de répulsion, mais seulement de la plus profonde pitié compatissante. Marcher était trop lent ; il a couru à la rencontre de son garçon, il est tombé sur son cou, il l'a embrassé très tendrement. Avant même que le garçon n'ouvre la bouche, le père lut dans ses yeux, dans toute son apparence, quel motif l'avait ramené à la maison. Il accepta en effet la confession des péchés que le garçon fit, mais ne voulut rien entendre de plus.
Comme le repentir et la confession du jeune homme étaient sans restriction, le pardon du père était inconditionnel. L'amour du père représenté ici n'est qu'un type et une image faibles de l'amour de Dieu envers les pécheurs, de sa manière de traiter avec les pécheurs repentants. Ses yeux les cherchent ; Sa Parole les supplie de revenir du chemin de la transgression ; Son cœur déborde d'une compassion compatissante devant leur aveuglement et leur sottise, par lesquels ils se jettent dans la misère, le chagrin et l'angoisse.
Il est réconcilié avec tous les pécheurs par la mort de Jésus-Christ ; dans le Rédempteur, il leur a pardonné toutes leurs fautes. Quand Il voit donc les preuves de la repentance, Son cœur va vers elles, et Il déverse sur eux la plénitude de Sa miséricorde, de Sa grâce et de Sa bonté. Il leur donne l'assurance, confirmée par un serment solennel, que tous leurs péchés sont pardonnés, que leurs transgressions sont jetées dans les profondeurs de la mer. Et Ses promesses donnent alors au pécheur timide et repentant une nouvelle confiance et un nouveau courage, par lesquels la croyance est engendrée qu'il a de nouveau été accepté comme un enfant du Père céleste.
Le père, dans la joie écrasante de son cœur, rétablit le fils dans tous les droits de filiation. A quelques serviteurs qui accouraient, il donna l'ordre de se hâter pour que les misérables haillons fussent enlevés à son fils et qu'il soit vêtu de la robe convenant à son rang, avec un anneau d'or au doigt et des sandales convenables aux pieds . Ils devaient alors prendre le veau qui était engraissé pour l'abattage et utiliser sa viande pour préparer un grand festin, puisque toute la maisonnée devait participer à la joie de cette occasion.
Tous les symboles de l'état filial, tous les honneurs dus au fils de la maison, doivent être ici mis en valeur. Et le père s'empresse d'expliquer que ce vagabond, s'ils ne l'avaient pas connu auparavant ou ne l'avaient pas reconnu dans ses haillons, était son fils. Mort en effet il avait été, perdu à tout bien, donné à tout mal ; mais maintenant il était revenu à la vie réelle, maintenant il était en vérité le fils de la maison, puisqu'il s'était trouvé et se tenait dans la relation d'un vrai fils à son père.
Aussitôt la fête fut préparée et la célébration se poursuivit avec une grande joie. Ainsi, les enfants perdus de Dieu qui reviennent à Lui avec des cœurs repentis ne sont pas admis au ciel de manière à y entrer à peine. Non, le pardon de Dieu est complet. Il y a de la joie dans le ciel pour chaque pécheur qui se repent.