Et Pierre sortit et pleura amèrement.

Il y avait peu de repos, et pas de sommeil, dans le palais de. le grand prêtre cette nuit-là. Le départ de la troupe avait causé une grande agitation dans toute la maison, et son retour victorieux fit travailler tous les domestiques au plus haut point. Pour l'instant, tous les adeptes du prisonnier étaient dans la même condamnation. Les serviteurs avaient entouré Jésus et l'avaient ainsi emmené en captivité, puis l'avaient conduit à la maison du souverain sacrificateur.

La nature impulsive de Peter est venue au premier plan ici : il doit voir ce qui allait se passer. Les serviteurs avaient allumé un bon feu au milieu de la cour du palais, qui fournissait aussi bien la lumière que le chauffage. Pierre, étant entré dans la porte voûtée, rejoignit les serviteurs autour du feu, car la fraîcheur de la nuit de printemps était dans l'air. Ici, une femme de chambre l'a vu, alors qu'il était assis vers la lumière.

Fixant ses yeux sur lui très fermement pour être sûre qu'elle ne se trompait pas, elle l'accusa d'être un disciple de Jésus. Elle fit son accusation sous la forme d'une déclaration aux autres serviteurs : Cet homme aussi était avec lui. Et Pierre, pris de court, prononça ces mots avant d'avoir vraiment eu le temps de les considérer : je ne le connais pas, femme. Sa conscience l'a peut-être dérangé par la suite, car il semble s'être éloigné du feu pendant un certain temps.

Mais il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne soit attaqué de différents côtés, non seulement les concierges l'accusant, mais aussi l'un des hommes : Et tu es aussi de ceux-là, un membre de cette bande notoire. Pierre avait nié être un disciple de Jésus maintenant, il nie sa qualité de disciple, avec une plus grande insistance. Mais l'opposition ne s'était pas apaisée, car à peine une heure s'était-elle écoulée qu'un autre homme encore affirma avec plus de force : En vérité aussi cet homme était avec lui, car il est galiléen.

Et Peter a de nouveau nié, prétendant même ignorer ce que l'homme disait. Ainsi le triple reniement du Seigneur était devenu un fait, selon la prophétie de la veille. A ce moment le coq chanta, et en même temps Jésus se tourna vers Pierre. Ce regard du Sauveur, qu'il avait si profondément attristé par son grand péché, entra profondément dans le cœur de Pierre. C'était soit qu'à ce moment-là Jésus fut emmené des chambres d'Hannes dans celles de son gendre, Caïphe, soit que la salle du jugement était à un niveau d'où l'on pouvait regarder vers le bas dans la cour.

Or Pierre se souvenait de chaque parole de son Maître, et sûrement aussi de la vantardise avec laquelle il lui avait répondu. Et il sortit du palais à l'air libre et pleura amèrement. C'était un chagrin et un repentir sincères. Pierre avait confiance dans la Parole de l'Evangile, la promesse de salut qu'il avait si souvent entendue de la bouche de son Maître, et dans la force de cette foi il trouva le pardon.

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