Et voici, j'envoie sur vous la promesse de mon Père ; mais demeurez dans la ville de Jérusalem jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut.

Incroyants de la joie : élevée des profondeurs du désespoir, du doute, de la suspicion et de la peur jusqu'au summum de la glorieuse assurance, la réaction s'avère trop pour la faiblesse des disciples. Ils se tenaient là, blottis les uns contre les autres, émerveillés et stupéfaits, ne sachant pas s'ils osaient ou non croire à l'évidence de leurs sens. De même qu'une grande lumière qui éclate soudainement sur une personne dans les profondeurs d'un cachot sombre l'aveugle pendant un certain temps, la rend incapable d'utiliser ses yeux, ainsi en était-il des disciples à ce moment-là.

Et c'est pourquoi Jésus use à leur égard de toute une patiente bienveillance, leur laissant surtout le temps de s'orienter, et de laisser progressivement la vérité pénétrer dans leur entendement. Il leur demanda s'ils avaient quelque chose de mangeable sous la main, et ils lui apportèrent un morceau de poisson cuit ou grillé et un rayon de miel. Le fait qu'il mangeait devant eux leur rendait l'ancien sentiment de proximité, et ils étaient maintenant prêts à l'écouter.

Jésus répéta maintenant le sermon de l'après-midi, leur disant que sa souffrance et sa mort étaient en plein accord avec les paroles qu'il leur avait dites pendant qu'il était avec eux, tandis que l'ancienne relation s'établissait entre eux. Pas une fois, mais à plusieurs reprises, il avait souligné la proximité de sa passion, soulignant incidemment que cela se produisait dans l'accomplissement des prophéties de l'Ancien Testament, qui se trouvaient non seulement dans les livres de Moïse, mais aussi dans ceux des prophètes. et dans les Psaumes.

Tout l'Ancien Testament pointe vers l'œuvre de Jésus dans la rédemption du monde. Et Jésus ne s'est pas contenté d'une déclaration générale, mais a commencé à ouvrir leur esprit et leur compréhension, leur permettant ainsi de comprendre le sens des Écritures. Il souligna une fois de plus la nécessité de la Passion et de la résurrection conformément aux Écritures. Ils avaient eu une idée de la lumière auparavant, ils avaient cru que les Écritures étaient la vraie Parole de Dieu, et ils savaient que le Messie y était promis ; mais ils apprirent maintenant à appliquer les Écritures à leur Seigneur et Maître, ils comprirent l'œuvre du Messie ; ils ont fait la bonne application des paroles de l'Ancien Testament aux faits devant eux.

Et ce n'était que la première partie de l'office du Messie, c'était son activité personnelle par laquelle il procurait la rédemption à tous les hommes. Ce salut doit maintenant aussi être apporté aux hommes au moyen de la prédication de la repentance et de la rémission des péchés. D'abord doit venir la reconnaissance, la confession libre et complète des péchés ; vient ensuite le pardon complet et gratuit des péchés. Et cette prédication doit être faite, par la volonté de Dieu et selon Sa prophétie, parmi toutes les nations.

Commençant à Jérusalem en effet, au milieu du peuple élu de Dieu, mais sortant de là, la prédication de l'Evangile devrait atteindre toutes les nations, elle devrait couvrir la terre. Témoigner de ces faits, témoigner des choses qu'ils avaient vues et entendues, c'était la fonction spéciale qu'il leur avait confiée. La mort et la résurrection de Jésus-Christ sont la base de toute prédication chrétienne ; sans ces thèmes comme fondement, il ne peut y avoir de véritable annonce évangélique.

Mais ce ministère, qui était ainsi une fois de plus solennellement confié à leurs soins, ne peut pas être exercé correctement par les propres forces d'un homme ; et c'était surtout vrai en ces premiers jours de l'enseignement de l'Évangile. C'est pourquoi Jésus donne aux apôtres l'assurance qu'il enverra sur eux la promesse du Père, qu'il réalisera les prophéties qui se réfèrent expressément à l'envoi de l'Esprit, Ésaïe 44:1 ; Joël 2:28 .

Mais jusqu'à ce que ce temps vienne, jusqu'à ce que l'effusion spéciale de l'Esprit sur eux ait lieu, ils devraient rester tranquillement et patiemment à Jérusalem. Car ils seraient sûrement vêtus, investis du pouvoir d'en haut. Ils recevraient de la force dans une mesure si inhabituelle qu'ils pourraient et devraient la porter comme une armure en faisant la volonté du Seigneur et en menant ses batailles. C'est une consolation qui doit servir au réconfort aussi des fidèles prédicateurs de l'Évangile de nos jours. L'Esprit est dans la Parole qu'ils proclament, et cet Esprit leur donnera à la fois de la force et exercera Sa puissance à travers la Parole.

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