Quand Jésus l'entendit, il leur dit : Ceux qui sont guéris n'ont pas besoin du médecin, mais ceux qui sont malades : je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs à la repentance.

Matthieu était dûment ravi et reconnaissant envers le Seigneur, comme une personne nouvellement convertie est susceptible de l'être. Dans sa joie, il fit préparer un dîner élaboré pour le Seigneur et les disciples. Jésus accepta volontiers l'invitation, car cela lui offrirait une occasion bienvenue d'entrer en contact avec des âmes nécessiteuses. Pendant qu'Il était allongé à l'une des tables, à la mode de l'Orient, de nombreux publicains et pécheurs se sont rassemblés et se sont joints au repas.

Ils étaient les anciens associés et amis de Levi Matthew, et il ne vit rien d'étrange ou d'incongru dans leur apparition à ce moment-là. Mais il y avait des gens qui étaient très indignés par cette violation de la coutume et de l'étiquette juives. Car les collecteurs d'impôts et les pécheurs publics étaient pour eux dans une seule classe, ils avaient été mis hors de la congrégation, hors de la synagogue, généralement pour quelque transgression mineure contre la tradition juive.

Et, étant à juste titre choqués, les scribes exprimèrent leur désapprobation aux disciples, soit pendant le déroulement du dîner, soit lorsqu'ils virent les disciples quitter la maison. Ils ne pouvaient pas comprendre comment Jésus pouvait manger à la même table avec des publicains et des pécheurs. Mais Jésus entendit leur remarque désapprobatrice. Il savait que son action serait une offense à ces hypocrites pharisiens. C'est ainsi qu'Il leur rappela un proverbe qui était alors d'usage général : Il n'y a pas besoin pour les forts d'avoir un médecin, mais pour les malades.

Cela est vrai sur le plan spirituel comme sur le plan physique. Celui qui est vraiment bien et fort, celui qui est parfaitement juste et sans péché, n'a vraiment besoin d'aucun médecin, d'aucune aide pour ses péchés, puisqu'il n'en a pas conscience et ne peut l'être à cause de leur absence. De telles personnes parfaites sont en effet inconnues sur cette terre ; mais d'autant plus grand est le nombre d'entre eux qui se croient parfaits.

Et se croyant justes (misérable illusion !), ils ne veulent rien du Sauveur des pécheurs, ils ne croiront pas que sa mission les concerne. Et ainsi le Christ limite son œuvre aux pécheurs, à ceux qui ressentent la faiblesse, la maladie de leur âme, la terrible affliction du péché. Par son appel à la communion avec lui et par son traitement avec eux par les moyens de la grâce, il leur donne l'aide dont ils ont besoin, il leur impute, il leur donne, sa propre justice, et ainsi les rétablit dans le temps et dans l'éternité.

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