Commentaire Populaire de Kretzmann
Marc 6:52
Car ils ne considéraient pas le miracle des pains ; car leur cœur s'endurcit.
En fin d'après-midi, les disciples avaient quitté la rive orientale, et quand la nuit vint, ils n'avaient pas encore traversé le lac, car ils étaient obligés de se battre avec des vents contraires. Et Lui seul était sur la terre. Il connaissait leur sort ; Il était avec eux à chaque centimètre du chemin ; mais Il n'a rien fait pour les aider. Il est souvent bon pour les croyants d'être secoués par les vents contraires de la vie. Ce n'est qu'en surmontant les difficultés et en conquérant dans les endroits difficiles que le caractère chrétien se forme.
Jusqu'à la quatrième veille de la nuit, selon le calcul romain, entre trois heures du matin et le lever du soleil, il priait, bien que l'œil de son omniscience et l'assurance de son omniprésence aient été avec eux pendant toutes ces heures. Mais maintenant Il est venu marchant sur l'eau comme l'homme marche autrement sur la terre ferme, Lui, le Maître de toute la création, qui peut faire que toutes choses servent Sa volonté. Il était sur le point de passer à côté de la barque, quand les disciples le virent.
Et puis s'en est suivi un moment de panique. La superstition, la peur des fantômes et des spectres, vivaient toujours dans leurs cœurs. Et ainsi, l'apparition inhabituelle d'une figure humaine marchant au-dessus des vagues les fit pleurer, s'interroger et craindre. Mais sa voix a stoppé la panique et a lentement mis la confiance dans leurs cœurs. Il a ensuite grimpé sur le côté du bateau au milieu d'eux, après quoi le vent s'est immédiatement arrêté.
L'effet de ce double miracle sur les disciples, excités comme ils l'avaient été par leur peur, était tel qu'ils les rendaient presque fous d'étonnement. Car, comme l'évangéliste l'avoue ici, sans doute à la suggestion de Pierre, le miracle des pains n'avait pas été compris d'eux, il n'était pas entré dans leur cœur, son sens leur avait échappé, et leur cœur était encore loin d'être en une condition pour accepter, à leur juste valeur, les miracles du Seigneur.
De la même manière, les grandes actions du Seigneur qui passent en revue devant nous dans les Écritures ne font souvent pas l'impression sur nos cœurs qu'elles devraient le faire ; mais le Sauveur a beaucoup de patience avec nous, renouvelant et répétant son enseignement jusqu'à ce que nous comprenions.