toutes ces choses mauvaises viennent de l'intérieur et souillent l'homme.

Les disciples avaient pris l'habitude de parler de l'enseignement public du Seigneur, afin d'en trouver le vrai sens, d'en avoir la pleine compréhension. Ici aussi, ils attendirent que Jésus revienne avec eux, à l'endroit où Lui et, peut-être, ils logeaient tous à ce moment-là. Ici, ils l'interrogent sur cette parole, qu'ils appellent une parabole, c'est-à-dire en l'occurrence une parole obscure, une comparaison difficile à comprendre.

L'évangéliste note le discours complet de Jésus, dans lequel il a parlé de leur manque de perspicacité spirituelle. Leur bêtise est volontairement mise en évidence, afin de faire ressortir leur besoin d'instruction. Jésus prolonge ici le dicton, qui auparavant n'avait touché qu'à la sphère morale de la vie de l'homme, afin de rendre son sens encore plus clair. Ce qui entre dans le corps de l'extérieur, sous forme de nourriture, ne peut le rendre impur moralement ou spirituellement, il ne peut affecter l'état de son cœur devant Dieu.

Les aliments simplement, d'une manière générale, influencent le côté physique de l'homme. Ils sont introduits dans l'estomac, et finalement les déchets sont rejetés par le corps, purgeant ainsi le corps de la matière qui pourrait le rendre impur. Ainsi, le Christ étendit incidemment sa parole concernant l'impureté cérémonielle à l'abolition de la distinction maintenue dans l'Ancien Testament concernant la pureté et l'impureté de divers aliments. Il déclara pratiquement que toutes les viandes étaient propres ; la distinction que les Juifs avaient si rigidement et rigoureusement observée était par la présente abrogée pour le Nouveau Testament.

Mais la leçon que le Christ voulait enseigner était plus profonde ; le côté physique du processus abordé par Lui n'était qu'une question secondaire. Ce dont tout dépend, c'est la bonne attitude, la bonne compréhension des choses qui sortent du corps. De l'intérieur, du cœur, qui est plein de mal et incliné vers tout mal par nature, viennent des pensées, des désirs, des paroles, des actions qui souillent l'homme. Dieu regarde dans le cœur.

Ce n'est pas seulement le péché réel qui est coupable à ses yeux, mais les pensées mêmes sont mauvaises, fausses, coupables devant lui. Et ils vivent tous dans le cœur : adultères, ruptures ouvertes des droits matrimoniaux ; les vols, le désir et l'acquisition illicites des biens du voisin ; meurtres, toutes pensées ou actes qui rendent la vie du voisin désagréable ou la détruisent ; fornications, rupture effective du lien conjugal ; les convoitises, la recherche des biens qui appartiennent au prochain par le don ou la permission de Dieu ; méchancetés, toutes formes de mauvaises dispositions ; la fraude, par laquelle les gens essaient de tirer le meilleur parti de leur voisin ; la débauche, dans laquelle les hommes servent leur propre corps d'une manière indigne des chrétiens et des êtres humains ; un mauvais œil, la jalousie, qui reproche à l'autre tout ce qui est bien ; le blasphème, par lequel Dieu est moqué et tout ce qui est saint est souillé ; la présomption, l'élévation de soi au-dessus du prochain ; manque de connaissances, folie morale.

La semence, le germe de tous ces péchés, réside dans le cœur de chaque homme par nature, n'attendant que l'occasion où elle viendra et fera des ravages. Ce sont les choses qui souillent une personne, mais pas n'importe quelle forme de la soi-disant impureté Lévitique ou cérémonielle. Un chrétien a besoin de veiller sans cesse sur son cœur, de peur qu'aucune de ces mauvaises graines ne germe et ne se développe au-delà de tout contrôle.

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