Et quand elle fut arrivée chez elle, elle trouva le diable sorti, et sa fille était couchée sur le lit.

Marc donne l'histoire sous une forme très brève, indiquant simplement la bataille que la femme a menée en se montrant égale à l'épreuve de la foi que Jésus lui a imposée. Christ n'a pas été envoyé mais aux brebis perdues de la maison d'Israël, Matthieu 15:24 ; Son ministère personnel ne s'étendait pas plus loin, et Il le dit franchement à la femme.

L'intervention impatiente des disciples ne pouvait pas non plus l'amener à changer d'avis, Matthieu 15:21 . Mais la méthode de la femme pour attaquer Christ et s'emparer de ses propres paroles dans son intérêt l'emporta. Quand Il lui a dit : Que les enfants aient d'abord leur nourriture ; ce n'est pas une bonne chose de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens, a-t-elle reconnu et admis la vérité de ce dicton sans réserve.

Elle a supporté le coup d'une manière splendide, comme dit Luther. Elle était prête à concéder aux Juifs le droit d'être enfants de Dieu, sa nation élue. Mais elle marqua bien que Jésus employait le mot qu'on appliquait habituellement aux chiens de maison privilégiés, qui avaient le droit de ramasser les miettes sous la table. Sur cette parole elle se jette, à laquelle elle s'accroche : Oui, Seigneur. En dépit du fait qu'il l'avait apparemment rejetée, elle et sa demande, bien qu'il n'y ait eu aucune lueur d'espoir dans ses manières ni dans ses paroles, elle a trouvé le seul endroit où il avait laissé une ouverture : Et pourtant les petits chiens de maison sous la table mange des miettes des enfants ; si tu penses que la comparaison convient, Seigneur, je ne la remets pas en question ; je me considère plutôt chanceux que ce mot contienne une promesse pour moi, la promesse de recevoir les miettes que les Juifs,

C'est ainsi que cette femme païenne a fait preuve d'une foi conquérante, en vainquant Christ avec ses propres arguments. Et Jésus, toujours ravi de toute démonstration de vraie confiance et de foi en lui, cède volontiers à sa demande, à cause de cette parole d'humble confiance, d'assurance sublime qu'elle a prononcée. Qu'elle rentre donc chez elle heureuse, car le démon était déjà sorti de sa fille. Et c'est ainsi qu'elle trouva la situation lorsqu'elle arriva chez elle : la fille, que le mauvais esprit avait autrefois tourmentée et déchirée de la manière la plus atroce, maintenant allongée tranquillement sur le canapé, sans plus aucune indication de ses souffrances antérieures.

Sa foi avait remporté la victoire. Nous, qui avons des promesses beaucoup plus précises du Seigneur concernant notre bien-être terrestre et spirituel, ne montrons généralement même pas une fraction de la foi manifestée par la femme syrophénicienne. Il nous appartient d'être beaucoup plus instantanés dans la prière et, surtout, beaucoup plus persévérants dans nos appels à la grâce et à la miséricorde de Dieu, quels que soient les dons que nous ayons à l'esprit. Nous devons apprendre à conquérir le Seigneur avec ses propres paroles et promesses, alors le vrai bonheur sera le nôtre à la fois ici et dans l'au-delà.

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