Quiconque recevra un de ces enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me recevra ne me reçoit pas, mais celui qui m'a envoyé.

Après le voyage précipité à travers la Galilée, Jésus est retourné à Capharnaüm avec ses disciples pour la dernière fois. Leur formation théologique, cependant, n'était nullement terminée, comme le montre cet incident. Les cœurs et les têtes des disciples étaient encore remplis de faux espoirs messianiques ; l'idée d'un royaume temporel ne reculerait pas. Et cette affaire, ils en avaient discuté en chemin, entre eux, se disputant le rang, se disputant pour savoir qui devrait être considéré comme le plus grand parmi eux.

La question a peut-être été abordée à ce moment-là parce que Jésus n'en avait pris que trois : le long du mont de la transfiguration. Jésus était au courant de la discussion et, par son omniscience, connaissait aussi son sujet. C'est pourquoi le Seigneur profite de l'occasion pour leur enseigner une leçon dont ils ont grand besoin. Tandis qu'il les avait précédés, occupés par les pensées concernant le chemin de la rédemption, ils avaient été absorbés par leurs vaines pensées, comment ils pourraient rehausser leur propre gloire.

Ils doivent apprendre avant tout la leçon du grand paradoxe du royaume de Dieu. Pour leur enseigner cela, Il a appelé les Douze avant Lui, d'une manière très formelle et impressionnante. Ils devraient, pour une fois, comprendre Sa pleine signification. La règle générale dans le monde est qu'il est un leader et qu'il est reconnu comme étant le premier à avoir d'autres personnes qui travaillent pour lui, qui travaillent à son service. Dans l'Église de Jésus, l'inverse est vrai.

Là, le rang est proportionnel au service offert. Plus une personne est humble et plus elle est disposée à servir ses semblables, plus elle sera élevée dans l'économie de Dieu. Au lieu d'encourager l'ambition pour une position et un pouvoir élevés, le Christ ne connaît qu'une seule raison valable de renommée devant Lui et son Père, un service humble et sans prétention, sans pensée de récompense. Afin de mieux comprendre cette leçon, il a pris un petit enfant qui jouait peut-être dans le quartier, l'a placé au milieu d'eux, l'a caressé dans ses bras pour montrer sa profonde considération, son tendre amour pour les enfants, puis dit aux disciples qu'en recevant un enfant, en rendant un service à l'un de ces petits, ils lui en rendaient un.

Et un service qui lui est rendu est crédité au ciel comme s'il avait été rendu à Dieu lui-même. Cette puissante leçon de vraie humilité, d'humble service, est nécessaire de manière très urgente de nos jours, car la fausse ambition qui a été trouvée au milieu des disciples sévit dans l'Église et menace de rendre invalide une grande partie de la prédication de la croix.

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