Et quand il eut rassemblé tous les principaux sacrificateurs et scribes du peuple, il leur demanda où le Christ devait naître.

Pas tout le Sanhédrin, ou Grand Conseil du peuple juif, car cela comprenait aussi les anciens, dont beaucoup Hérode avait mis à mort, mais les grands prêtres, l'actuel titulaire de la charge ainsi que les anciens grands prêtres ; et les scribes, qui étaient aussi des officiers politiques, assistaient les magistrats civils dans le rôle de secrétaires de confiance et de statisticiens. Tous étaient des hommes de lettres.

Là encore, un geste politique était prévu pour renforcer le prestige chancelant d'Hérode : être convoqué à une réunion secrète pouvait être considéré comme une distinction rare par les dirigeants juifs. Et Hérode, habitué comme il l'était à commander, était dans ce cas très prudent de formuler sa demande en termes polis, quoique urgents. La question qu'il a posée était une question théologique : où, selon les archives transmises, selon la tradition acceptée, est le lieu de naissance du Christ ?

La réponse des théologiens juifs sent une satisfaction cachée :

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