Et il mettra les brebis à sa droite, mais les boucs à sa gauche.

Le calcul tel qu'il sera finalement fait est ici décrit ; car le jour du malheur est inévitable. Encore un passage impressionnant, impressionnant par sa simplicité même, en l'absence de toute recherche d'effet. Celui qui devait célébrer sa dernière Pâque sur terre dans les deux jours, puis être crucifié, expose ici à juste titre la gloire de son triomphe, comme le remarque Jérôme. Dans la gloire, la gloire du ciel, la gloire de son Père, la gloire qui était à lui avant que le monde ne commence, avant qu'il n'entre dans la faiblesse et l'humilité de notre chair pécheresse, il viendra, accompagné de tous les anges, comme ses messagers , ministres et courtisans.

Par leurs services, il rassemblera devant lui toutes les nations du monde, tant les Juifs que les Gentils. Il placera ensuite chaque espèce de personnes dans un endroit séparé, de la même manière que le berger maintient les brebis séparées des boucs, l'une division étant placée du côté droit du trône de gloire, l'autre du côté gauche. Remarque : Il n'y a que deux divisions le dernier jour ; aucune distinction sociale, aucune préférence de rang et de richesse, aucun peuple neutre ; dans l'une ou l'autre des deux assemblées, tout homme au monde se retrouvera, inévitablement, sans échappatoire, dans un cas ; sans envie de s'évader, dans l'autre.

C'est le premier acte du Jugement, la séparation, la fixation d'un gouffre infranchissable. Les brebis sont celles qui ont suivi le grand Berger, Jésus, volontairement, qui ont entendu sa voix, les croyants ; les boucs sont ceux qui ont refusé d'obéir à sa douce règle, qui ont désobéi à l'Évangile, les incroyants, les hypocrites parmi les chrétiens, le monde impie tout entier.

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