Et quiconque te forcera à faire un mille, va avec lui deux.

Il y a un point culminant dans les exemples choisis par le Christ ; les blessures vont de mal en pis. Il y aura des moments et des circonstances où l'amour sera prêt à subir patiemment la répétition de la même blessure : la honte d'être frappé avec la paume de la main ouverte, l'humiliation d'abandonner le manteau ou la toge plus coûteux avec la tunique ou sous-vêtement, la demande et même la contrainte, venant probablement d'un soldat, de l'accompagner sur une certaine distance et de l'assister avec ses bagages.

Un chrétien, en ce qui concerne sa seule personne, rendra joyeusement ce service exigeant et fera plus qu'on ne lui demande, plutôt que de se soumettre à l'inévitable d'une manière maussade. D'autre part, bien sûr, un tel comportement passif doit cesser dès qu'il entre en conflit avec la loi de l'amour. Un disciple du Christ a des devoirs envers sa famille, sa communauté, son pays, qui l'obligeront parfois à les protéger et à les défendre contre l'injustice et l'insulte.

Mais pour l'individu c'est vrai : celui qui supporte avec magnanimité, vainc. Plutôt que d'entretenir des pensées et des désirs mauvais et vengeurs, le chrétien sera prêt à apporter son aide chaque fois que cela sera nécessaire :

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