Regarder Jacob, c'est voir un homme qui a alterné entre la foi et la peur. Debout devant Pharaon, sa foi en Dieu et sa conscience de sa propre position dans l'économie divine étaient clairement apparentes. Le moins est toujours béni du plus grand, et lorsque Jacob a donné sa bénédiction à Pharaon, c'était sans aucun doute avec une conscience de sa propre relation avec un programme divin.

La politique de Joseph dans l'administration des affaires égyptiennes doit être jugée par l'époque à laquelle il a vécu. C'était une politique qui assurait les intérêts du roi, de la nation et du peuple. C'était l'unification et la consolidation. En ce qui concerne Israël, son action excluait la possibilité de leur harcèlement par de petits princes. Il est également vrai que par cette action même Joseph a rendu possible ce qui s'est passé par la suite, l'asservissement de tout le peuple par la volonté du Pharaon suprême. Ici encore, on voit la main de Dieu opérer à travers la politique égyptienne pour la sécurité immédiate de son peuple et ensuite pour la discipline et la souffrance par lesquelles ils devaient passer.

L'échange de noms dans cette histoire est saisissant. Se référant à l'homme, il est dit que « Jacob vécut au pays d'Égypte » ; mais en se référant à son départ, il est appelé « Israël » ; Jacob, en lui-même ; Israël, dans le gouvernement de Dieu. L'auteur de la lettre aux Hébreux parle de sa foi comme manifeste seulement en mourant, il bénit ses fils et l'adora, et même alors parle de lui comme de « Jacob ». À la fin de ce récit, sa foi et sa peur sont manifestes : sa foi, en ce qu'il a choisi d'être enterré avec ses pères ; sa peur, en ce qu'il fit jurer à Joseph de l'enterrer.

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