Les hommes d'Éphraïm ont pris la même action dans le cas de Jephté qu'ils l'avaient fait dans le cas de Gédéon. Après sa victoire, ils se sont plaints de ne pas avoir été appelés à l'aide. Il semblerait qu'ils soient devenus plus arrogants à cause de la méthode conciliante de Gédéon avec eux, car cette fois ils sont venus dans le but délibéré de la guerre. A Jephté, ils trouvèrent un homme d'un autre moule. Il n'a pas essayé de se concilier mais les a visités avec la punition la plus sévère.

Deux choses se sont combinées pour réveiller sa colère, d'abord comme il leur a rappelé quand lui et son peuple avaient été en conflit avec les enfants d'Ammon, il avait demandé l'aide d'Éphraïm et cela avait été refusé. Cependant, ce qui l'avait le plus offensé, lui et les hommes de Galaad, était la raillerie qu'Ephraïm avait utilisée contre eux : « Vous êtes des fugitifs d'Éphraïm, vous Galaadites, au milieu d'Éphraïm et au milieu de Manassé. »

Cela révèle clairement à nouveau la triste désintégration de la nation. La conscience de l'unité du peuple semble s'être largement perdue. Un moment de rétrospection ici sera précieux. Après la terrible multiplication de l'idolâtrie (chapitre lo), Dieu avait refusé d'entendre le peuple et on peut se demander si quoi que ce soit par la suite puisse être qualifié de délivrance. Avant la résurrection de Jephté, il y avait un cri à Dieu par le peuple, mais on pouvait difficilement prétendre que Jephté avait délivré la nation.

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