Commentaire de Peter Pett sur la Bible
1 Corinthiens 13:1
Toute activité « spirituelle » est dépourvue de valeur si l'amour fait défaut (13 : 1-3)
'Si je parle avec la langue des hommes et des anges, mais que je n'ai pas d'amour, je deviens un bronze sonore, ou une cymbale résonnante.'
On note tout de suite le mouvement de Paul à la première personne. Il suit sa propre suggestion. Il révèle le véritable amour. Il ne veut pas que quiconque pense qu'il s'agit d'une attaque directe contre eux, et donc il adresse toute critique contre lui-même. Il ne remet pas en cause leur amour, il remet théoriquement en question le sien. Personne ne peut l'accuser de discrimination. Pourtant, tous savent qu'il parle de tous.
Le fait qu'il ouvre cette section en faisant référence aux langues confirme que les langues étaient un problème dans l'église corinthienne (auparavant, elle était arrivée en dernier). Certains faisaient apparemment de grandes affirmations sur la base qu'ils parlaient le langage des anges, et ils considéraient que cela les distinguait des croyants ordinaires (et du monde). Et ils cherchaient à encourager tout le monde à parler en langues, suggérant que cela indiquerait qu'ils vivaient sur un plan supérieur et étaient spéciaux.
Ou Paul peut avoir à l'esprit une certaine littérature juive dans laquelle on parlait du parler en langues des anges. Paul entre donc dans le vif du sujet. Il déclare que ce ne sont pas les langues de quelque nature que ce soit qui montrent si elles vivent sur un plan supérieur, mais l'amour pour Dieu et les uns pour les autres.
Il ne discute pas de la nature des langues, dont il déclare plus tard lui-même qu'elles peuvent être un don spirituel. Plus tard, il encourage même l'utilisation de langues authentiques dans la prière privée. Mais il dit que ce que sont les langues, que ce soit les langues des hommes ou des anges, importe peu si elles ne sont pas accompagnées d'amour, d'amour pour Dieu et d'un véritable amour et souci du peuple de Dieu. Les langues elles-mêmes, sans l'amour qui devrait les accompagner, à la fois vers le haut et vers l'extérieur, ne sont qu'un bruit fort et sans signification.
Le « bronze sonore » était peut-être un gong utilisé dans le culte païen. La cymbale retentissante était associée aux religions à mystères, en particulier au culte de Cybèle. Ainsi, les deux indiquent que ce que Paul suggère, c'est que les langues sans amour peuvent venir de l'air vide, ou d'esprits autres que le Saint-Esprit. Mais l'accent principal est mis sur le fait qu'ils sont vides et dénués de sens, simplement un bruit fort, pas quelque chose de significatif.
Cependant, ce qui est certain, c'est qu'ils ne sont pas une preuve de spiritualité. Ce sont des gadgets émotionnels qui ne disent rien mais font simplement du bruit, comme le font les gongs et les cymbales, plutôt que de véritables véhicules de la vérité de Dieu.