« J'ai écrit un peu à l'église, mais Diotrèphe, qui aime à avoir la prééminence parmi eux, ne nous reçoit pas. C'est pourquoi, si je viens, je rappellerai ses oeuvres qu'il fait, bavardant contre nous avec des paroles méchantes. Et non content de cela, il ne reçoit pas non plus les frères, et il interdit à ceux qui voudraient et les chasse de l'église.'

Les choses n'allaient pas aussi bien qu'elles pourraient l'être dans le groupe religieux de Gaius. Il est clair que Diotrèphe, qui était un chef d'église éminent, aimait être considéré comme important, et être honoré et fêté, et cela a probablement contribué à ce qu'il ne veuille pas que des étrangers viennent et prennent en charge le ministère et lui volent une partie de sa gloire. Il ne voulait aucune ingérence dans  son  église, même de la part de l'apôtre Jean, et trouvait à redire à tous ceux qui venaient de l'extérieur.

Il est probable que « ne nous reçoit pas » fait référence au manque d'accueil reçu par la lettre de Jean. Et la plupart de l'église dans laquelle il a exercé son ministère semble avoir pris parti pour lui. Tel est le danger quand un homme devient prééminent. Recevoir l'honneur est toujours une chose dangereuse pour un homme qui voudrait plaire à Dieu, car il commence bientôt à se considérer comme important, et alors son utilité est diminuée.

Il n'y a ici aucune suggestion de faux enseignement. Diotrèphe semble avoir enseigné la vérité. C'est peut-être même en partie parce qu'il avait peur des faux enseignants qu'il s'est comporté comme il l'a fait. Mais cela signifiait qu'il avait coupé son église du reste de l'église mondiale. Il était clairement un fort caractère et était capable d'entraîner des hommes avec lui. Le fait qu'il n'ait pas pleinement réussi est démontré par Gaius. Certains étaient encore prêts à lui tenir tête.

L'église serait divisée en plus petits groupes comme cela était nécessaire à cette époque, car tous ne pouvaient pas se réunir au centre, donc l'influence de Diotrèphe n'a peut-être affecté que la section dont il servait et non l'église entière, mais il était clairement influent.

Mais l'accusation de Jean contre lui est aussi qu'il a non seulement lui-même refusé l'hospitalité aux prédicateurs itinérants de la vérité, y compris des étrangers, mais qu'il a interdit à son église de l'offrir non plus. Tous les prédicateurs itinérants devaient être rejetés. En effet, sans Gaius, les vrais hommes de Dieu n'auraient eu nulle part où aller.

Il est probable que l'exclusion de l'église concerne les prédicateurs itinérants et non les membres de l'église. Mais il est possible que Diotrèphe ait rendu la discipline si stricte qu'il ait en fait expulsé les membres de l'église pour désobéissance.

Il convient de noter, cependant, que Jean est confiant que lorsqu'il visitera l'église, lui et son autorité seront les bienvenus. (Il ne mentionne probablement cela que pour encourager Gaius et lui donner l'espoir de la résolution d'une situation misérable). L'église n'était pas entièrement perdue pour Christ. Il estimait que le problème en était un qui pouvait être réglé par une discipline ferme.

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