« Et Barnabas voulut emmener aussi avec eux Jean, qui s'appelait Marc, mais Paul ne jugea pas bon d'emmener avec eux celui qui s'était retiré d'eux de Pamphylie, et n'allait pas avec eux à l'œuvre.

Barnabas était clairement heureux de se joindre à l'idée, mais lorsque la question a été examinée plus avant, Barnabas a fermement insisté pour que Jean-Marc les accompagne. Paul, d'un autre côté, ne sentait pas qu'il pouvait être d'accord avec cela. À son avis, on ne pouvait pas compter sur Mark. Il avait échoué une fois lors de leur mission précédente, il pouvait échouer à nouveau. Il n'était pas fiable. Et l'expérience lui avait montré à quel point il était important que tous les membres de l'équipe sur chacun de leurs voyages soient fiables.

Le fait que Barnabas ait été si insistant contribue à soutenir l'idée qu'une partie de la raison de "l'échec" de Marc était due à sa loyauté envers Barnabas. Ainsi Barnabas sentirait qu'il doit répondre avec une loyauté similaire. De plus, il était dans la nature de Barnabas de chercher à encourager ceux qui avaient des difficultés. Il l'avait fait avec Paul. C'était un encourageur. Il n'abandonnerait pas Mark.

Paul, cependant, était déterminé et, à ce stade de sa vie, inflexible. À son avis, Marc avait manqué à Dieu et ne pouvait donc être qu'un obstacle dans l'œuvre. Il aurait bien pu voir en lui ce qui lui apparaissait comme un manque de dévouement dont il craignait qu'il agisse comme une barrière pouvant entraver l'œuvre de l'Esprit et leur utilité spirituelle. Il a peut-être considéré que le compromis était inacceptable.

Nous n'avons donc pas besoin de voir Paul et Barnabas comme se brouillant l'un avec l'autre de quelque manière que ce soit. Il s'agissait plutôt avec chacun d'une question de principe, sur laquelle, en hommes forts, ils adoptaient un point de vue différent, le résultat étant qu'ils acceptaient simplement de différer et de se séparer. Nous pouvons y voir une décision chrétienne mûre des deux côtés, et elle s'est avérée incontestablement pour le bien de l'œuvre, car en séparant et en formant deux partis, ils pourraient accomplir deux fois plus.

En fait, Barnabas, qui, à sa manière gracieuse, avait probablement cédé beaucoup de place à Paul, était sans aucun doute maintenant capable d'étendre et de développer son ministère à sa manière, d'une manière qu'il n'aurait jamais pu faire lorsqu'il était avec Paul.

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