Commentaire de Peter Pett sur la Bible
Genèse 18:29-32
Et il lui parla encore une fois et dit : « Il se peut que quarante soient trouvés là-bas. »
Et il a dit: "Je ne le ferai pas pour l'amour de quarante." Et il a dit : « Oh, que le Seigneur ne se fâche pas et je parlerai. Il se peut qu'il y en ait trente là-bas. Et il a dit "Je ne le ferai pas si j'en trouve trente là-bas." Et il dit : « Voyez, j'ai pris sur moi de parler au Seigneur. Il se peut qu'il y en ait vingt qui s'y trouvent. Et il a dit: "Je ne le ferai pas pour l'amour des vingt." Et il a dit : « Oh, que le Seigneur ne se fâche pas, et je ne parlerai encore que cette fois. Il se peut qu'on en trouve dix là-bas. Et il a dit: "Je ne le détruirai pas pour l'amour des dix."
Chaque demande d'Abraham, déchiré dans son cœur alors qu'il regarde de haut Sodome et considère son sort, reçoit une réponse similaire, jusqu'à ce qu'Abraham soit satisfait. Il n'ose pas aller plus loin. Il doit sûrement y en avoir dix là-bas ? Sinon, ils ne peuvent mériter aucune pitié. Certains se sont interrogés sur l'arrêt à dix. Mais dix représente au plus deux familles. S'il n'y a qu'une seule famille qui n'est pas injuste, et celle composée de résidents, (et Abraham est conscient de cette seule famille), il sait qu'il ne peut y avoir aucun plaidoyer. Sodome mérite son sort.
Tout le passage est important. Il met l'accent sur la justice de Dieu dans le traitement de Sodome comme il le fait. Dieu ne veut pas détruire mais Il n'a pas d'alternative. Le plaidoyer même d'Abraham démontre enfin qu'il est allé au-delà de la possibilité de la rédemption. Un jour, Dieu devra prendre la même décision concernant le monde. À l'heure actuelle, Dieu traite le monde sur la même base, épargnant le plus grand nombre pour le bien de quelques-uns. Mais un jour, il appellera le temps. Ensuite, Il en éliminera quelques-uns et Son jugement viendra.
Mais la demande d'Abraham est satisfaite d'une certaine manière. Alors que le Seigneur n'épargnera pas la ville, il sauvera « les justes ». Le passage suivant révèle cela dans la délivrance de Lot. Pourtant, Lot n'est juste qu'en ce qu'il n'a pas dépassé les limites de l'acceptabilité. Il s'est assis à la porte de Sodome, partageant son environnement et peut-être même son règne en tant qu'ancien de la ville. Il a cautionné le comportement des habitants de Sodome par son silence. Il est resté parmi eux malgré leur comportement, non pour les évangéliser mais pour partager leurs richesses.
Le Seigneur aurait-il donc détruit Lot avec la ville sans Abraham ? La question n'appelle pas de réponse. Yahweh sait que son serviteur Abraham ne ratera pas le test (le test est pour l'amour d'Abraham). Il s'est ainsi proposé de sauver Lot, si indigne qu'il soit. La question n'est pas la délivrance de Lot mais le destin de Sodome.